«Pas moins de 14.000 personnes, dont de grands élus, des politiques, des agents d’autorité et des notables, auraient illégalement bénéficié de lots de terrain dans le cadre des programmes de relogement des habitants des bidonvilles».
Ce nombre a été révélé par des sources au ministère de l’Aménagement du territoire national, de l’Urbanisme, de l’habitat et de la politique de la ville, rapporte le quotidien Assabah dans son édition de ce jeudi 17 juillet.
Les mêmes sources, précise Assabah, ont indiqué que «quelque 347.277 familles avaient bénéficié du programme national “Villes sans bidonvilles” à fin juin 2024, pour une enveloppe globale de 45,7 milliards de dirhams».
Les statistiques rendues publiques dans ce cadre font état de «117.505 familles restantes (25%) dans le cadre de ce programme national, sur près de 465.000 familles recensées jusqu’à fin juin 2024».
Ainsi, expliquent les mêmes sources, «24.804 familles bénéficient d’unités prêtes ou en cours de réalisation, alors que 92.701 familles ne sont pas programmées au niveau des villes et centres prévus par le programme et que 11.938 familles ne sont pas prises en compte au niveau des villes et centres exclus dudit programme».
Ce programme national serait entravé par «des lacunes relatives à la problématique de l’identification des bénéficiaires, l’absence de critères d’éligibilité unifiés, la question de la régularisation du foncier et de son exploitation rationnelle, ainsi que l’absence d’approches intégrées incluant, en plus du logement, la mise en place d’infrastructures publiques et de services publics essentiels».
Pour s’en sortir, poursuit Assabah, le ministère de l’Aménagement du territoire national a développé «un nouveau plan d’action portant sur un programme quinquennal 2024-2028, visant à éliminer les bidonvilles restants et à permettre à leurs habitants, environ 120.000 familles, d’accéder à un logement décent».
La nouvelle approche privilégie le logement au relogement, en raison de la rareté du foncier et de l’existence de lacunes dans la gestion de la phase post-relogement, ainsi que des problèmes et difficultés liés à l’auto-construction des terrains dédiés au relogement, expliquent les mêmes sources.







