Il est prévu de diminuer à 25 le nombre de ces dispositions contre 36 actuellement. "Il s'agit d'une réduction de fait d'un tiers des dispositions condamnant les coupables à la peine capitale", a déclaré le ministre de la Justice, Mohamed Benabdelkader, lors d'une conférence maghrébine dédiée aux réseaux d'ONG appelant à l’abolition de la peine de mort.
"Nous allons proposer cette réduction dans le cadre d'un amendement du Code pénal", a indiqué le ministre avant de souligner que le Maroc figure parmi "les 29 pays au monde qui respectent un moratoire sur l'exécution de la peine capitale".
Cette conférence maghrébine, qui s’est tenue à Rabat, a vu la participation notamment du Réseau parlementaire marocain de lutte contre la peine de mort, de la présidente du Conseil national des droits de l'Homme (CNDH), Amina Bouayach, ainsi que d'autres membres d'associations militant pour la même cause.
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Depuis 1994, a rappelé à cette occasion le ministre Benabdelkader, "aucune peine de mort n'a été appliquée". Et d'ajouter que les grâces royales ont permis à des condamnés à mort de bénéficier d'une commutation de leurs peine en prison à vie, par exemple.
Dans une allocution, Amina Bouayach, présidente du CNDH, a rappelé la lutte que mène son organisme contre la peine de mort, soulignant le fait que la Constitution insiste sur "le droit à la vie".
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Quant à Nezha Skalli, coordinatrice du réseau parlementaire d'ONG de lutte contre la peine de mort, elle a salué l'organisation de ce forum qui vise notamment à "la sensibilisation" contre cette sentence qui ôte la vie. L'ancienne députée du PPS a mis en exergue les "étapes importantes" qu'a franchies le Maroc en vue de l'abolition de cette peine.