"Je suis arrivée en Espagne en 1997 et, en 2005, je suis partie aux camps de Tindouf pour rendre visite à ma famille et ensuite j’y suis restée jusqu’à 2010», témoigne Khadijatou Mahmoud dans une nouvelle vidéo enregistrée après l’arrivée, sous une fausse identité, et l’hospitalisation de Brahim Ghali en Espagne. Durant son séjour dans les camps, elle affirme avoir travaillé comme traductrice à Rabouni, au protocole et au service de plusieurs ONG internationales.
"Je suis une victime, parmi d’autres, du Polisario. J’ai été violée", poursuit Khadijatou Mahmoud qui a porté plainte en Espagne dès son retour en 2010.
"J’ai appris, il y a quelques jours, à travers les médias, que Brahim Ghali, l’homme qui m’a violée, se trouve ici (…), Je suis très reconnaissante à ce pays qui m’a donné l’opportunité de porter plainte, qui a reconnu mes droits. Mais je serais encore plus reconnaissante s’il est arrêté", poursuit la jeune femme.
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"Je reste dans l’attente que la justice soit rendue. Je ne comprends pas comment ils l’ont laissé rentrer, mais, en tant que victime, je souhaite qu’il soit arrêté et emprisonné", conclut la jeune femme sahraouie.
Dans cette vidéo, Khadijatou Mahmoud n’est pas revenue en détail sur son agression par le chef des séparatistes, mais les faits sont connus. Invitée, en 2010, par une ONG à visiter l’Italie, elle devait d’abord obtenir le feu vert de l'"ambassade" de la RASD à Alger à la tête de laquelle se trouvait Brahim Ghali qui avait fui l’Espagne, deux ans plus tôt, pour se soustraire à la justice espagnole.
Arrivée à cette "chancellerie", tôt le matin, on lui enjoint de repasser à… 19h00. Elle revient en début de soirée pour y être violée par Brahim Ghali et on vous épargne les détails de la sauvagerie du geste. "J’ai quitté les lieux alors que je saignais", avait-elle témoigné dans une précédente vidéo datant de février 2019.
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Aujourd’hui, pour des raisons de droits (on ne parle pas d’humanitaire!), cette jeune femme demande que justice soit faite. C'est ce que demandent ce prisonnier torturé pendant des décennies dans les geôles du Polisario, les familles des pêcheurs canariens assassinés de sang-froid par les séparatistes ou encore celles et ceux qui ont été déportés à Cuba.