Les relations entre le Maroc et l’Espagne avaient connu leur heure de gloire alors qu’il était au gouvernail de son pays, en tant que président du gouvernement espagnol. Depuis, José Luis Zapatero n’a cessé de suivre et commenter l’actualité concernant le Maroc, pays qu’il connaît bien.
Et c’est à ces titres que José Luis Zapatero s’est exprimé sur la chaîne espagnole Canal Sur. L’occasion de livrer une leçon magistrale de politique extérieure à l’actuel gouvernement. Son seul point en commun avec le chef de l’Exécutif, Pedro Sánchez: être du même bord, soit du Parti socialiste ouvrier espagnol (PSOE).
«La confiance est un élément essentiel quant aux bonnes relations que peuvent entretenir le Maroc et l’Espagne. Il est crucial de la rétablir», a-t-il affirmé. Tout est de savoir comment. Pour Zapatero, la formule est simple: si des erreurs ont été commises, et c’est le cas en l’occurrence, il faut les réparer. Ainsi, a-t-il proposé, «Il faut rectifier les erreurs qui ont pu être commises».
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Citant sa propre expérience à la tête de l’Exécutif espagnol, José Luis Zapatero a également préconisé (aux dirigeants de son pays) de s’abstenir de toute déclaration pouvant conduire à une escalade dans la gestion des différends avec le Maroc, tout en privilégiant le rapprochement entre les deux pays. «La base, c’est la confiance. Et s’il y a des désaccords, il y a le dialogue», a dit l'ancien chef du gouvernement espagnol.
Sur la question du Sahara, il a déclaré s’être depuis longtemps «positionné en faveur du plan marocain d’autonomie», qualifié «d’initiative très avancée», tout en assurant que «le plan a généré des échos positifs lors de sa présentation en 2007» et «sert d’une base de négociation pour la conclusion d’un accord raisonnable entre les parties».
«Le Maroc est un partenaire, actif et loyal, de l'Espagne, en matière de lutte contre le terrorisme djihadiste et l’immigration clandestine», deux domaines essentiels pour la stabilité de l’Espagne, a souligné José Luis Zapatero en guise de conclusion.