On en sait un peu plus sur les faux-vrais chantres de la sacro-sainte «solidarité arabo-musulmane», à leur tête le très haineux régime algérien dont les agissements ont toujours contredit ses professions de foi islamo-panarabistes. Et c’est le défunt président égyptien Anouar Sadate qui mit à nu ce bal d’hypocrites que représentait ledit "Front de la Fermeté et de la Confrontation», suite à l’expulsion de son pays en mars 1979 de la Ligue des États arabes, en raison des Accords de Paix signés à Camp David.
Dans son discours historique devant le Parlement égyptien, suite au bannissement de son pays accusé de «haute trahison» envers la «Ouma», il a magistralement démasqué, un après l’autre, les membres dudit «Front de la Fermeté et de la confrontation», en l’occurrence l’Algérie, la Libye, la Syrie et le Sud-Yémen.
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Dans ce discours, le rôle algérien central dans le soutien au polisario est fustigé par feu le président égyptien, qui a dévoilé la rivalité féroce entre la Libye de Mouammar Kadhafi et la Syrie de Hafed El Assad pour récupérer le front séparatiste, à la faveur de leurs manoeuvres anti-marocaines, particulièrement l’intégrité territoriale du Royaume.
Autre contradiction relevée par feu Sadate, le rangement d’Alger, de Tripoli et de Damas aux côtés de l’Union soviétique contre l’Afghanistan, autre pays musulman.
Une position qualifiée de «farce» par l’ancien président égyptien qui, à l'opposé de Jamal Abdel-Nasser, ancien soutien inconditionnel d'Alger contre le Maroc, notamment lors de la Guerre des Sables (1963), a pu au moins libérer la péninsule du Sinaï, occupée par Israël depuis 1967.