En plus du Parti de la Justice et du Développement, qui doit diriger le prochain gouvernement pour un second mandat consécutif, ainsi que son allié fidèle, le Parti du Progrès et du Socialisme, l’USFP est désormais le nouveau parti à annoncer officiellement sa disposition à faire partie de la future coalition, rapporte le quotidien El Ahdath El Maghribia dans son édition de ce lundi 15 novembre. Et de préciser que c’est lors d’une réunion, samedi dernier, que la Commission administrative (Parlement du parti de la Rose) a donné carte blanche au Bureau politique en vue de négocier avec Abdelilah Benkirane les modalités de la participation de l’USFP au futur gouvernement.
Selon Driss Lachgar, premier secrétaire de l’USFP, son parti négociera à titre individuel son entrée au gouvernement, sans tenir compte ni de son appartenance à la Koutla démocratique, ni d’une alliance avec un quelconque autre parti pour entrer ou sortir ensemble du gouvernement.
D'une pierre deux coups, donc, pour l’USFP, qui jette une fleur au Rassemblement national des indépendants (opposé jusqu’ici à une coalition avec l’USFP), tout en reniant le récent accord sur les conditions d’entrée au gouvernement qu’il a signé auparavant avec le Parti de l’Istiqlal.
Ainsi, Lachgar a déclaré devant ses partisans, lors de leur réunion de samedi au siège du parti, à Rabat, que «l’USFP n’acceptera jamais de négocier au nom ou à partir d’une appartenance à un bloc ou alliance de quelque nature qu’elle soit, tout comme il n’acceptera pas qu’on négocie avec lui en le faisant fondre dans un quelconque ensemble», selon les propos rapportés par le quotidien.
Lachgar a également précisé que l’entrée de l’USFP au gouvernement sera axée sur un programme politico-économico-social sur lequel les parties prenantes s’accorderont. Il a aussi ajouté que son nom ne figurera pas sur la liste des ministrables de l’USFP, ce qui est peut-être une autre fleur tendue à la Colombe.
