Le 18 décembre dernier, le Conseil national de l’Union socialiste des forces populaires (USFP) a adopté une résolution qui ouvre la voie à Driss Lachgar, premier secrétaire, pour briguer un troisième mandat consécutif à la tête du parti. Bien qu’elle ait été adoptée à la majorité, cette résolution a été contestée par plusieurs socialistes. A leur tête, l’ancien ministre et candidat officiel à la succession de Driss Lachgar, Abdelkrim Benatiq.
Dans sa livraison du 24 décembre, le quotidien Assabah revient sur la dernière sortie d’Abdelkrim Benatiq suite à la décision du Conseil national de l’USFP d’ouvrir la voie à un troisième mandat pour Driss Lachgar. Dans une lettre adressée aux Ittihadis, l’ancien ministre dresse une liste des violations qui ont eu lieu pendant la préparation du congrès, en affirmant qu'elles affectent la crédibilité même des préparatifs à ce rendez-vous partisan important.
Dans un deuxième communiqué, le candidat au poste de premier secrétaire de l’USFP appelle Driss Lachgar, en sa qualité de président du comité préparatoire du congrès, à intervenir en vue de rétablir la réglementation légale qui constitue, aux yeux d’Abdelkrim Benatiq, un contrat établi entre tous les Ittihadis.
Selon Abdelkrim Benatiq, la résolution proposée par le Comité préparatoire et adoptée par le Conseil national amende les statuts du parti, alors que c’est la loi suprême du parti. Dans ce sens, seul le congrès national est habilité à l’amender. Et de rappeler que l’article 33 du règlement dispose que le congrès national ordinaire est la plus haute autorité décisionnelle de l’USFP, se réunit chaque 4 ans et est constitué de congressistes élus et d’autres ès qualité.
Toujours selon Abdelkrim Benatiq, l’article 44 du même règlement dispose, lui, que le congrès national ordinaire a lieu à la date fixée par le Conseil national. L’article 36 dispose quant à lui que c’est au congrès d’élire le premier secrétaire du parti, ainsi que les membres du nouveau Conseil national.
Ces articles du règlement interne du parti n’ont pas été respectés selon Abdelkrim Benatiq, qui accuse Driss Lachgar de violer la loi. En effet, selon la résolution adoptée par le Conseil national, le premier secrétaire n’est plus élu par le congrès et donc par tous les congressistes, mais par les membres des secrétariats régionaux à travers une plateforme et les membres du Conseil national actuel.