Unesco: le Maroc enfonce le régime algérien dans son isolement diplomatique

L'Organisation des Nations unies pour l'éducation, la science et la culture (UNESCO), à Paris.

Revue de presseUn plébiscite d’un côté, un zéro pointé de l’autre. Le scrutin de l’UNESCO a servi de caisse de résonance à la déroute diplomatique algérienne face à la dynamique marocaine. Au-delà du symbole, cet échec révèle les failles profondes d’un régime algérien dont l’hostilité viscérale envers le Maroc devient un handicap stratégique sur tous les fronts. Cet article est une revue de presse tirée d’Al Ahdath Al Maghribia.

Le 09/11/2025 à 17h20

Le régime algérien, déjà ébranlé par un récent revers diplomatique concernant le dossier du Sahara, a subi une défaite des plus cuisantes lors de l’élection au Conseil exécutif de l’Unesco, se voyant incapable de recueillir la moindre voix. Ce scrutin, intervenu la semaine dernière, a en revanche consacré la place prééminente du Royaume chérifien sur la scène mondiale, ce dernier remportant une large majorité de 146 suffrages, devançant la Jordanie (131) et l’Égypte (114), dans un contexte où l’Algérie était exclue de la compétition.

Cette éclatante réussite est le reflet de la considération dont jouit la vision éclairée du Roi Mohammed VI auprès de la communauté internationale, rapporte Al Ahdath Al Maghribia de ce lundi 10 novembre. Une vision articulée autour de la promotion de la pluralité, du dialogue entre les civilisations et du développement humain durable. Le ministère des Affaires étrangères a salué une élection qui renforce le rôle «actif et constructif» du Royaume au sein de l’Unesco, ainsi que son engagement indéfectible en faveur de l’éducation, de la culture, des sciences et de la communication.

Ce résultat met en lumière, par contraste, la position délicate du régime algérien, dont l’action semble mue par une hostilité viscérale à l’égard du Maroc, y compris dans des enceintes dédiées à la défense de valeurs universelles. Selon une analyse de l’Institut du Moyen-Orient, la crise de l’Algérie avec le Maroc transcende la seule question du Sahara pour incarner une obsession du leadership régional en Afrique du Nord. Une hostilité qui s’exprime désormais sur tous les fronts: diplomatique, culturel, sportif et économique.

Face à cette logique de confrontation, le Maroc s’érige en pont stratégique entre l’Afrique et l’Europe, porté par des projets d’envergure comme l’initiative atlantique et le gazoduc Nigeria-Maroc. L’Algérie, quant à elle, se serait enfermée dans un narratif passéiste, agitant des slogans révolutionnaires anachroniques qui lui valent désormais des désaveux au sein même de ses alliances traditionnelles. Le média France 24 rappelle à cet égard l’abstention significative de la Chine et de la Russie lors du vote au Conseil de sécurité des Nations Unies, un épisode qui atteste de l’isolement diplomatique croissant d’Alger.

Cet isolement est en outre aggravé par des tensions avec la France et plusieurs pays voisins du Sahel, tels que le Mali, le Niger et le Burkina Faso. Il se trouve encore confirmé par l’échec humiliant de la candidature algérienne à l’adhésion aux BRICS, pourtant pilotés par des partenaires historiques comme la Russie et l’Afrique du Sud. Une analyse similaire est développée par un site d’information allemand, qui souligne les épreuves auxquelles est confrontée la diplomatie algérienne, mise à l’épreuve par la résolution du Conseil de sécurité et la dégradation de ses relations avec la France et les Émirats Arabes Unis.

Dans le même temps, la même source observe la montée en puissance de l’influence marocaine au sein de l’Union Africaine et le développement de ses partenariats économiques avec l’Europe et l’Afrique subsaharienne, relaie Al Ahdath Al Maghribia. L’Algérie, elle, doit désormais composer avec un double défi: préserver son influence sur le continent tout en tentant de rompre l’isolement diplomatique que lui impose le nouvel équilibre du Conseil de sécurité.

Par Hassan Benadad
Le 09/11/2025 à 17h20