Une rentrée politique sous le signe des défis et des attentes citoyennes

Hémicycle de la première chambre du Parlement du Royaume.

Revue de presseLa reprise des activités politiques s’annonce particulièrement intense, avec des enjeux brûlants qui attendent le gouvernement, les partis politiques et l’ensemble des acteurs nationaux. Entre la mise en œuvre des Hautes Orientations Royales, et les pressantes demandes sociales, l’exigence d’action et de reddition des comptes n’a jamais été aussi forte. Cet article est une revue de presse issue du quotidien Al Akhbar.

Le 08/09/2025 à 18h59

La plupart des observateurs de la chose publique anticipent une rentrée politique des plus chaudes. Le gouvernement, les partis politiques et autres institutions devront relever d’immenses défis, au premier rang desquels figure la matérialisation des directives royales visant à atténuer les disparités territoriales.

À ce chantier cardinal, s’ajoutent d’autres priorités, tout aussi impératives: l’instauration du principe d’égalité des chances, la gestion du déficit hydrique, le désenclavement, la création d’emploi, ainsi qu’une exigence accrue de reddition des comptes et de lutte contre la corruption, relève l’éditorialiste du quotidien Al Akhbar, dans son édition de ce mardi 9 septembre.

Parmi les dossiers les plus sensibles de cette rentrée, le traitement des faillites d’entreprises, particulièrement des PME, la flambée du taux de chômage et la hausse généralisée des prix qui érode le pouvoir d’achat des citoyens, occuperont une place centrale.

Cette reprise sera également marquée par les préparatifs des prochaines élections législatives, avec leurs inévitables conflits d’accréditations, les revendications pour un renforcement de la démocratie interne au sein des partis et leur contribution effective à la lutte anti-corruption. Il est, en effet, impératif que les formations politiques s’attellent prioritairement à résoudre ces problèmes épineux, plutôt que de courir après les postes et les privilèges, ou de persister dans la fraude électorale, en recourant aux caisses noires.

Il est pour le moins aberrant que ceux qui contribuent à détourner le processus électoral soient ensuite les premiers à déplorer les échecs de la gestion publique, les insuffisances des marchés publics, la faiblesse des textes législatifs produits au Parlement, ou la transformation des assemblées élues en un fardeau pour l’État, au détriment de leur rôle attendu dans le développement.

Les citoyens nourrissent l’espoir que cette rentrée se traduise par une amélioration tangible de leurs conditions sociales, un rééquilibrage entre les salaires et les prix exorbitants des produits de première nécessité, et une gestion plus efficace des crises sociales et des caisses de retraite.

Ils attendent également des décideurs une concrétisation réussie du chantier de la couverture médicale et une résolution durable des dysfonctionnements criants dans les secteurs de la santé et de l’éducation.

Autant d’attentes, maintes fois soulignées dans les discours du Roi Mohammed VI, qui appellent des réponses claires de la part des secteurs ministériels concernés. Ces réponses devront s’incarner dans des statistiques financières précises et un projet de budget 2026 ambitieux et transparent, écrit Al Akhbar.

La charge est, certes, lourde, mais les citoyens sont en droit d’attendre du gouvernement plus de sérieux, et une fermeté renouvelée, dans la lutte contre la corruption et l’éradication de toute forme de rente. Ils appellent donc de leurs vœux des signaux forts en faveur de la justice territoriale, et une exécution efficace des projets de développement en milieu urbain et rural, qui se passent enfin de contraintes supposées, de justifications stériles, de discours pompeux, de même que de toute surenchère politicienne.

Par Hassan Banadad
Le 08/09/2025 à 18h59