C’est le quotidien Al Akhbar, dans son édition du mardi 29 septembre, qui rapporte les péripéties de cette scandaleuse histoire entre une jeune fille et le chef de la section de la jeunesse du Parti de la justice et du développement, dans une commune relevant de Kénitra, ville où il réside.
Cette affaire a éclaté au grand jour la fin de la semaine écoulée, quand un plombier, appelé à la rescousse par la famille de la jeune femme en vue de déboucher des égouts, a découvert un gros fœtus coincé dans la tuyauterie. Alertée par la famille, la police n’a pas tardé à démêler l’écheveau de cette affaire.
Il s’agirait selon Al Akhbar, et sur la foi de l’interrogatoire auquel a été soumise la jeune fille, placée en garde vue, d’un avortement de cette dernière, qui aurait attendu plus de six mois que le jeune homme qui l’a engrossée reconnaisse son acte. En vain. Or, le jeune homme dont il s’agit n’est autre qu’un militant associatif très actif en milieu rural dans le Gharb, en plus d’être le chef d’une section locale de la jeunesse du PJD à Kenitra.
Selon la jeune femme, c’est lors de certaines activités associatives qu’ils se sont rencontrés, tombés amoureux l’un de l’autre, et qu’ils ont commencé à entretenir des relations sexuelles après les assurances données par le jeune homme qu’ils seront mari et épouse.
Mais une fois qu’il a appris qu’elle était enceinte, raconte la jeune femme, le militant du PJD a pris la poudre d'escampette et n’a plus accepté de la revoir malgré ses demandes insistances et alors que son ventre grossissait jour après jour. C’est alors qu’elle a fini par décider de procéder elle-même à une opération d’avortement chez elle, à l’aide de ciseaux, pour éviter, a-t-elle argué, un scandale.
Pour sa part, la police a convoqué le jeune militant du PJD pour l’entendre dans cette affaire. Il a nié en bloc toute relation sexuelle avec la jeune femme, reconnaissant qu’elle était venue le voir une seule fois pour lui demander de l’aider dans une affaire de viol dont elle aurait été victime, et qui serait la cause, selon lui, de sa grossesse. Al Akhbar dit avoir contacté un dirigeant du PJD pour entendre l'avis du parti sur ce scandale. Mais le quotidien a été réorienté vers le concerné lui-même, qui lui a répété la même version. Une version qui ne semble toutefois pas encore convaincre les enquêteurs.