L’influence du Royaume au sein du reste de l’Afrique a transcendé le stade du slogan pour incarner une réalité tangible, dont les manifestations sont visibles dans l’ensemble des arènes continentales. Cette présence, stratégique, ne se limite pas aux seuls forums auxquels le Royaume participe; elle s’étend également aux instances où il est absent, grâce à un réseau d’États alliés qui y défendent ses intérêts et le représentent avec efficacité.
La récente conférence de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC), traditionnellement considérée comme un bastion de soutien à la thèse séparatiste, n’a pas dérogé à cette règle, rapporte Al Ahdath Al Maghribia dans son édition de ce mercredi 3 septembre.
Suite au revers essuyé à Tokyo, l’Algérie et le Polisario s’attendaient à bénéficier d’un appui politique sans entraves. Cependant, leurs plans ont été contrariés par une défaite cuisante infligée au cœur même de leur sanctuaire où trône l’Afrique du Sud, alliée inconditionnelle de l’entité séparatiste.
Lors des travaux du sommet, les représentants de Pretoria ont tenté d’insérer dans le communiqué final un paragraphe exprimant un soutien explicite au Polisario. Cette manœuvre a échoué face à l’opposition ferme et coordonnée des pays amis du Royaume.
Selon le site Africa Intelligence, qui a couvert les débats dans la capitale malgache, une confrontation a opposé deux camps: l’un, mené par l’Afrique du Sud, le Zimbabwe et le Mozambique, tentant d’instrumentaliser ce forum économique à des fins politiques; l’autre, composé d’alliés du Royaume, y ayant opposé une résistance déterminée.
Des dirigeants de premier plan, tels que le Roi d’Eswatini, le Chef du gouvernement mauricien et le Président malgache, se sont notamment élevés contre cette tentative. Ils ont fait valoir qu’un soutien à l’une des parties impliquées dans un différend politique complexe, soumis à un processus onusien clair, nuirait à l’image de la SADC en tant qu’espace de coopération économique et la précipiterait dans des débats contre-productifs.
Les pays soutenant le Royaume ont également alerté Madagascar, pays hôte, sur les conséquences néfastes qu’aurait toute dérive politique, tant sur son image diplomatique que sur son attractivité pour les investissements, notamment ceux en provenance du Royaume.
À l’image du sommet de Tokyo (TICAD), qui avait acté l’exclusion du Polisario, la SADC –jadis acquise à la cause séparatiste– s’est ainsi transformée en un nouveau rempart contre l’entité fantoche et fantomatique. Les soutiens de cette dernière n’ont pu arracher qu’une mention anodine sur l’autodétermination, bien loin de leur objectif initial qui était d’obtenir l’aval de l’Organisation pour leur protégé.








