Transparency Maroc vient de publier un rapport très accablant sur le système national d’intégrité, relèvent les quotidiens Akhbar Al Yaoum et Assabah dans leur édition de ce week-end 28-29 mars. Le document réalisé avec le soutien de l’Union européenne et présenté, mercredi lors d’une conférence de presse, par Transparency Maroc, estime que "malgré les réformes enregistrées en 2011, notamment la nouvelle Constitution et l’arrivée au pouvoir d’un parti islamiste, beaucoup reste à faire".
Assabah fait remarquer que le rapport a dévoilé que le phénomène de la corruption trouve un terrain fertile dans nombre de secteurs notamment l'éducation, la police et la fonction publique.
Citant Abdellatif Nakadi, l'un des auteurs de l'étude, la publication relève que 79% des personnes sondées estiment que la corruption règne dans les rangs de la police, alors que ceux qui jugent que ce phénomène prévaut dans les secteurs de la santé et de la fonction publique sont à des taux respectifs de 77 et 73%. Pour Nakadi, les personnes interviewées considèrent que la corruption sévit dans plusieurs secteurs au même niveau, citant ainsi la justice (60%), l'enseignement (65%), le parlement et les partis politiques, sans exclure le champ religieux pour lequel 22% des personnes sondées estiment que la corruption y règne.