La gendarmerie royale a publié un avis de recherche concernant un Algérien dénommé “Chibani” suspecté d’être le dirigeant d’une entreprise impliquée dans un trafic international de drogues.
Assabah, qui rapporte l’information dans son numéro de ce week-end des 23 et 24 avril, rappelle que deux barons de drogue, en lien avec cette structure, ont été arrêtés, il y a deux semaines dans les quartiers Maârif et Racine de Casablanca.
Selon le journal, les deux suspects ont été transférés au tribunal de première instance de Marrakech où ils ont subi un interrogatoire approfondi. Tous deux sont accusés de trafic international de drogues et tentative de corruption pour une somme d’un million de dirhams.
«De nouvelles informations révèlent l’implication d’autres membres dont des Espagnols», précise le journal. Selon des sources concordantes, la lettre d’un espagnol incarcéré depuis 2014 à la prison de Marrakech, a révélé des données inédites sur les opérations de trafic. Parmi elles, l’implication de hauts responsables.
Un autre complice, répondant au pseudonyme de “Chino”, a été arrêté lors d’une opération réalisée conjointement par la brigade nationale de la gendarmerie royale et le Centre judiciaire 2 Mars. «La lettre de l’Espagnol a également mis au grand jour la nature de la relation qui le lie au suspect», rapporte le journal. Elle a également mis la lumière sur ses relations avec de hauts responsables dans différents domaines.
Des sources concordantes du quotidien ont affirmé que le but de cette lettre était de faire pression sur les hauts responsables en question pour influencer le cours de l’enquête dans ce dossier.
Les mêmes sources ont assuré que les saisies opérées par les services de la gendarmerie se sont focalisées sur les téléphones portables des suspects, un ensemble d’appareils de marque Blueberry. «Les données du téléphone du suspect sont cryptées. Les autorités essayent pour le moment de trouver un moyen de les déchiffrer car elles peuvent mener à d’autres suspects», souligne le journal.
En attendant, souligne Assabah, les voitures, objets précieux et bijoux saisis au domicile de Chino sont tous enregistrés au nom de sa femme. Bien qu’elle soit simple hôtesse de l’air, ses comptes bancaires au Maroc et à l’étranger comptent plusieurs dizaines de millions de dirhams. Le doute plane sur l’origine de cette fortune, surtout que jusqu’en 2006, elle ne disposait que d’une modeste Fiat Uno.