Le Bureau central d'investigations judiciaires (BCIJ) a mené, ce mercredi 16 mars, des opérations antiterroristes concomitantes dans cinq villes. Ces opérations ont été ponctuées par l’interpellation de cinq extrémistes affiliés à l’organisation terroriste Daech. Le quotidien Al Ahdath Al Maghribia rapporte, dans son édition du jeudi 17 mars, que les suspects planifiaient des projets destructeurs, selon le mode opératoire des «loups solitaires» qui perpétuent des attaques en solo. Le BCIJ, qui a été soutenu par des éléments des forces spéciales de la DGST, indique que l’arrestation des mis en cause s’est déroulée dans le cadre d’opérations sécuritaires séparées et simultanées dans les villes de Kénitra, Larache, Souk Sebt Ouled Nemma, Taroudant et la commune rurale deSouihla (préfecture de Marrakech).
Les premiers éléments de l’enquête, souligne la même source, montrent que les suspects se sont répartis individuellement les cibles qu’ils comptaient attaquer. Ils s’apprêtaient ainsi à cibler les sites sécuritaires et militaires, ainsi que les installations gouvernementales. Ils planifiaient, en outre, la liquidation physique d’éléments des forces publiques et de certains membres de départements gouvernementaux. Ils visaient, de même, des établissements financiers et des banques pour garantir les financements nécessaires de leurs actes terroristes.
Le quotidien Al Ahdath Al Maghribia rapporte que les perquisitions effectuées dans les maisons des prévenus ont permis de saisir du matériel et des supports électroniques qui seront soumis à une expertise technique et numérique pour déterminer leur contenu. Les éléments du BCIJ ont également découvert plusieurs manuscrits qui font l’apologie de l’organisation terroriste Daech, dont un document comportant l’inventaire des produits entrant dans la fabrication des engins explosifs.
Selon les premiers éléments de l'enquête, les cinq extrémistes sont impliqués dans l’incitation au terrorisme et la préparation de l’exécution de projets terroristes, tout en faisant l’apologie de la liquidation physique et la mutilation des cadavres selon les pratique de Daech. Les cinq prévenus ont été placés en garde à vue pour les besoins de l’enquête sous la supervision du parquet chargé des dossiers du terrorisme.