Le spectre d’attaques aux avions piégés fait à nouveau surface, après l’alerte transmise, mi-avril, par les services de renseignement militaire italiens à leurs homologues marocains. «L’armée marocaine déploie ses missiles de défense anti-aérienne au niveau de tous les points d’accès terrestres et maritimes du royaume», annonce Assabah, dans son édition de ce mardi 21 mars.
Sous ce titre martial: «le Maroc déclare la guerre aux avions suspects», Assabah rapporte que l’antenne libyenne du présumé «Etat islamique» serait en train de former des pilotes kamikazes à bord d’avions civils détournés. Au total, ils seraient une dizaine d’appareils, comme l’avait annoncé, l’été dernier, la Central Intelligence Agency (CIA, renseignement extérieur US).
Le retour à la charge des services italiens qui, dans un récent message, ont alerté sur l’existence d’un danger "imminent" pour les pays d’Afrique du Nord, dont le Maroc, et des pays européens faisant partie de la coalition internationale anti-Daech, confirme bel et bien le sérieux de ces menaces.
D’où la mobilisation par l’état-major des Forces armées royales de ses batteries de défense anti-aérienne, de type M167 Towed Vulcan de longue portée, ainsi que ses avions de chasse, notamment les F16 qui ont déjà fait d’excellentes preuves dans la guerre anti-«Etat islamique» en Irak et en Syrie, sans compter leur participation actuellement aux frappes menées par la coalition arabe contre les milices rebelles Houties et les forces du président yéménite déchu Abdellah Saleh.
S’agissant de la source des potentiels attentats aériens, Assabah pointe la frontière Est du royaume avec l’Algérie, précisément la région attenante au mont "Osfour" où siègeraient des groupes terroristes que l’armée algérienne n’a pas pu jusqu'ici vaincre. «L’armée marocaine a commencé, à la fin de la semaine dernière, à déployer, à sa frontière Est avec l’Algérie, des missiles sol-air et des pièces d’artillerie lourde», dévoile la même source.
Et ce n’est pas tout … Le Maroc pourrait avoir recours à des équipements militaires dernier cri, nouvellement acquis dans le cadre d’une grande transaction conclue avec Airbus space system et Thalès Alinéa Space (France), comprenant deux satellites de surveillance et d’espionnage.