Des bruits de couloir médiatiques courent en France au sujet d’une tentative d’OPA émiratie sur la Grande Mosquée marocaine d’Ivry-Courcouronnes, 26 kilomètres aus sud-est de Paris. A l’origine de ces bruits non vérifiés, une visite rendue le 13 mai dernier par un ancien ministre émirati au recteur de la Mosquée d’Ivry-Courcouronnes, Khalil Merroun.
Des sources à la Mosquée d'Evry ont reconnu cette rencontre inopinée, ajoutant que l’"émissaire" émirati a été convié par son hôte marocain à la rupture du jeûne. Le 13 mai dernier, le recteur a reçu un ancien ministre émirati et l’a convié à la rupture du jeûne car ce dernier «est arrivé en fin de journée, hospitalité marocaine oblige, il a été convié à rester rompre le jeûne», ont-ils é.
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Seulement voilà, «la mosquée n’est pas à vendre», ont tranché, catégoriques, des membres dirigeants à la mosquée d’Evry, dans une mise au point.
La mise au point précise que l’hôte émirati n’est pas venu acheter la mosquée car "elle n’est tout simplement pas à vendre». La même source précise que le recteur de la mosquée était au Maroc pour assister aux causeries religieuses, assurant que «toutes les mosquées marocaines, sous la bannière de l’Union des mosquées de France (UMF), ont un attachement indéfectible avec leur pays d’origine». «Un attachement qui ne saurait être défait même à coup de millions d’euros, fussent-ils émiratis», ont-ils encore assuré.
Ces précisions pourront-ils toutefois estomper les inquiétudes exprimées, ci et là, à tort ou à raison, quant aux ambitions démesurées des Emirats arabes unis de mettre le grappin sur l’Islam en Europe? Les visées khalijes en général, émiraties et saoudiennes en particulier, sont d’ailleurs vues d’un oeil inquiet et réprobateur y compris par les responsables politiques français, qui craignent pour l’Islam de France qui n’est pas resté à l’abri des tendances religieuses radicales en provenance du Moyen-Orient.
