La crise avait éclaté sous le mandat de l’ancienne maire de Rabat, Asmae Rhlalou. Elle semble aujourd’hui trouver une issue favorable. Fatiha El Moudni, actuelle maire de la capitale, vient de se réunir avec les propriétaires de cafés et de restaurants afin de trouver une solution à la crise qu’avait provoquée la nouvelle politique fiscale du Conseil de la ville.
Dans son édition du vendredi 14 juin, Al Akhbar rapporte que des sources informées considèrent le bilan de cette réunion comme «positif». La maire y a en effet entendu les professionnels concernés au sujet des questions conflictuelles avec le Conseil de la ville, dont celui des nouvelles taxes locales que souhaitait imposer l’ancienne maire. Les mêmes sources ajoutent que Fatiha El Moudni s’est montrée à l’écoute des propriétaires, tout en faisant part de son souhait d’alléger la pression fiscale sur les professionnels, mais en veillant à l’élargissement de l’assiette fiscale.
Comme le rappelle le journal, cette crise avait éclaté après qu’ils avaient reçu des avis d’imposition comportant des montants «aberrants». Ces avis ont été mal pris par la profession, dans un contexte d’inflation des prix et de reprise économique très lente.
Sur ce sujet, Naima Raïs, vice-présidente de l’Association nationale des propriétaires de cafés et de restaurants, a déclaré dans les colonnes d’Al Akhbar que l’arrêté fiscal promulgué sous l’ère de l’ancienne maire prévoyait un niveau de taxation que les professionnels ne pouvaient payer. Elle rappelle aussi que ces derniers sont soumis à 11 taxes et redevances différentes, ce qui fait que toute nouvelle pression fiscale menacera la survie des opérateurs.
Au sujet de la rencontre avec la maire, la représentante de la profession a relativisé son impact. Selon elle, aucune solution concrète au problème n’a encore été proposée.