Tanger: le BCIJ met hors d’état de nuire huit terroristes

Un élément des forces d'intervention du Bureau central d'investigations judiciaires, au quartier général du BCIJ à Salé.

Un élément des forces d'intervention du Bureau central d'investigations judiciaires, au quartier général du BCIJ à Salé. . DR

Revue de presseKiosque360. Dès la diffusion de la vidéo du chef de Daech, Abou Bakr Al Baghdadi, les services de renseignement marocain ont relevé le niveau d’alerte et de vigilance. Une tactique qui a permis de détecter une cellule terroriste qui est tombée dans le piège du BCIJ et de la DGST.

Le 03/05/2019 à 21h36

Les éléments du Bureau central d’investigations judiciaires (BCIJ) ont fait une descente dans plusieurs quartiers de Tanger aux premières heures de ce vendredi. Ils ont investi plusieurs maisons d’individus suspectés d’appartenir à une cellule terroriste affiliée à l’organisation terroriste Daech. Huit extrémistes, dont l’âge varie entre 20 et 31 ans, ont été arrêtés à Mesnan et Bouhout. L’un d’eux s’est avéré être le frère de deux jihadistes de Daech qui combattent en Syrie et en Irak. Selon des sources concordantes, les suspects sont tombés successivement dans les mains des limiers du BCIJ suite à des renseignements précis fournis par la DGST.

Les éléments de la surveillance du territoire ont suivi les mouvements et les activités de ces individus affiliés à l’organisation terroriste Daech. Le démantèlement de cette cellule a eu lieu quatre jours après la diffusion d’une vidéo du chef de Daech, Abou Bakr Al Baghdadi. Ce dernier, qui est l’homme le plus recherché de la planète, a essayé de convaincre ses adeptes qu’il est toujours vivant. Il a en outre fait savoir qu’il dirige toujours les cellules terroristes à travers le monde tout en adressant des messages codés à ses combattants et ses partisans.

La quotidien Assabah rapporte dans son édition du samedi 4 mai que les services de renseignements marocains ont relevé le niveau d’alerte et de vigilance dès la publication de la vidéo précitée sur Instagram. La vidéo, d’une durée de 18 minutes, a été diffusée par «l’Etablissement Al Forkan» connu par la publication des tracts de l’organisation terroriste. Les services de la DGST ont surveillé les réactions à cette vidéo de tous les individus suspectés d’adhérer à l’idéologie de l’islamisme radical au sein du royaume. Une surveillance qui s’est opérée à travers la toile ou en scrutant leurs activités douteuses dans le recrutement et la préparation d’actes terroristes.

Le quotidien Al Ahdath Al Maghribia traite le même sujet dans son édition du samedi 4 mai, en reprenant le communiqué du BCIJ. Le journal rapporte que les perquisitions ont permis de saisir des appareils électroniques, des armes blanches, un morceau de tissu noir symbole de Daech, des uniformes paramilitaires ainsi que deux arcs de tir subaquatique. Cette opération proactive arrive deux semaines avant le seizième anniversaire des attentats du 16 mai qui ont fait 40 victimes à Casablanca. Le communiqué du BCIJ indique que les suspects ont été placés en garde à vue pour les besoins de l’enquête. Les investigations se poursuivent pour mettre la main sur d’autres suspects qui auraient des liens avec cette cellule terroriste.

Par Hassan Benadad
Le 03/05/2019 à 21h36