Tanger: la commune va procéder à des expropriations pour créer une nouvelle décharge

DR

Revue de presseKiosque360. La gestion de la décharge publique est problématique à Tanger, et ce depuis plusieurs années. Après un retard qui a pollué la ville, la commune compte recourir à des expropriations pour lancer le chantier de la nouvelle décharge. Les détails.

Le 07/10/2020 à 19h18

Le chantier de la nouvelle décharge de Tanger n’arrive toujours pas à se concrétiser. Après avoir accusé un retard, le projet a été de nouveau au centre d’une réunion de la commune, en présence du maire, d’un architecte de la commune, du chef de service de l’Environnement et de la propreté et des représentants de l’Agence du développement du nord, ainsi que d'un bureau d’études et d'une société de développement local.

Cette réunion a été consacrée à l’étude des expropriations en vue de créer une nouvelle décharge et préparer un dossier sur l’état d’avancement du nouveau site, à soumettre au Conseil de la mairie lors de sa session ordinaire du mois d’octobre, rapporte le quotidien Al Akhbar dans son édition du jeudi 8 octobre. Il sera question des retards enregistrés dans la concrétisation de ce projet, d'autant que la commune fait des promesses depuis 2017.

Mais, font remarquer les sources du quotidien, des dysfonctionnements dans la gestion ont retardé le chantier. De plus, une enveloppe budgétaire de pas moins de 900 millions de dirhams a été engloutie par l’intervention de plusieurs intervenants dans la gestion de ce dossier. Ce qui porte à croire que la question suscitera de chauds débats au sein du Conseil, surtout au sein du groupe de l’opposition. Et d’ajouter que le bureau de la commune avait annoncé, en 2019, qu’il allait procéder à la fermeture de l’ancienne décharge et à l’ouverture du nouveau site, sans pour autant respecter cet engagement qu’il n’avait d’ailleurs pas honoré en 2014. Et pourtant, souligne le quotidien, le projet avait été présenté au roi dans le cadre des infrastructures lancées dans le cadre de la vision du «Grand Tanger». Mais, jusqu’à présent, le projet n’a toujours pas vu le jour. Et c’est la population de la ville de Tanger qui paye le prix de ce retard que les réseaux associatifs de la région n'ont cessé de dénoncer, conclut le quotidien. 

Par Mohamed Younsi
Le 07/10/2020 à 19h18