L’icône de la chanson kabyle, Idir, reste fidèle à l’engagement qu’il avait pris en 1970 de ne pas chanter en Algérie tant que le tamazight n’est pas reconnu officiellement. Ce refus a été renouvelé par l’auteur de l’immortelle «Ivanouva» sur les ondes d’une radio kabyle, à Tizi Ouzou.
«L’officialisation de la langue Tamazight est un principe auquel je reste attaché depuis les années 70», a insisté Idir, qui se prépare à lancer, le 20 avril 2016, son nouvel album.
En effet, les derniers concerts d’Idir remontent aux années soixante-dix, période à laquelle il annoncé son départ en exil et son refus de ne plus revenir chanter en Algérie.
«L’identité amazighe ne sera connue, selon Idir, dans toute sa dimension qu’une fois Tamazight est décrétée comme langue officielle».
A l’instar de tous les Kabyles, Idir n’a pas manqué de citer le Maroc comme «exemple à méditer pour avoir intégré dans sa constitution l’officialisation de la langue Tamazight».
La sortie d’Idir intervient sur fond de sursaut en Kabylie pour obtenir son indépendance de l’Algérie. Pour rappel, le président du Gouvernement provisoire kabyle (GPK), Ferhat Mehenni, s’est déplacé en octobre dernier à New-York pour assister à la levée du drapeau kabyle devant le siège des nations unies.
A cette occasion, le président du GPK a fait un discours, lu devant un parterre de grandes personnalités politiques et d’ONG internationales, dans lequel il a encensé le modèle marocain, seul pays dans la région à avoir reconnu officiellement le Tamazight.
Dans un récent communiqué, le président du GPK a tenu à remercier particulièrement le Maroc pour son soutien au droit du peuple kabyle à l'autodétermination.