Subventions électorales: quand la politique vire à la guerre des coffres

Les prochaines élections législatives auront lieu le 8 septembre 2021 au Maroc.

A l'approche des élections législatives, les partis politiques soulève la question des subventions électorales.. DR

Revue de presseLa question des subventions accordées aux partis politiques est remise sur le devant de la scène politique et médiatique à l’approche des élections. Des voix partisanes réclament une hausse, alors que la gouvernance financière de ces fonds publics est souvent épinglée par la Cour des comptes. Cet article est une revue de presse tirée du quotidien Assabah.

Le 13/08/2025 à 17h52

À une année des élections législatives, qui verront le renouvellement des membres de la première Chambre du Parlement du Royaume, les chefs des partis politiques ont axé leurs revendications, liées à l’organisation de ces échéances, à la problématique des subventions, pour financer les campagnes électorales de leurs candidats.

Ils ont, surtout, formulé une demande au ministère de l’Intérieur: «revoir à la hausse les subventions pour ne pas être dans l’obligation de recourir aux services de certains notables qui utilisent l’argent sale ou mal acquis pour l’achat des voix des électeurs», rapporte le quotidien Assabah dans son édition de ce jeudi 14 août.

À ce sujet, les chefs de 24 partis politiques estiment que les subventions qui leur sont accordées (750.000 dirhams) demeurent très insuffisantes pour mener à bien leur campagne électorale, ce qui ne les met pas sur le même pied d’égalité avec les autres formations politiques.

C’est, au plus, ce qu’a déclaré au quotidien le chef d’un de ces partis politiques, précisant qu’«il n’a pas pu s’acquitter des frais du loyer du siège de sa formation politique et des factures d’eau, d’électricité et de téléphone», tout en s’interrogeant sur la manière de «recruter des candidats, et financer la campagne électorale, dans ces conditions».

Les partis politiques, rappelle le quotidien, bénéficient des fonds publics en fonction du nombre de voix et de sièges obtenus, ce qui permet à certaines grandes formations politiques d’avoir entre 10 et 15 millions de dirhams, sans parler des dépenses prises en charge par des candidats notables, dépenses qui pourraient atteindre 5 millions de dirhams échappant au radar de la Cour des comptes, expliquent les sources du quotidien.

Quoi qu’il en soit, ajoute le quotidien, «des chefs de partis politiques qui demandent aujourd’hui l’augmentation des subventions savent pertinemment qu’ils n’appliqueront pas les principes de la bonne gouvernance financière». D’ailleurs, selon Assabah, «la Cour des comptes avait appelé 22 partis politiques à restituer au Trésor public des fonds publics qui leur avaient été alloués pour financer les élections locales et législatives de 2015, 2016 et 2021».

Par La Rédaction
Le 13/08/2025 à 17h52