«La rareté des précipitations se fait ressentir dans le monde rural, ainsi qu'au niveau des retenues d’eau des barrages», a déclaré jeudi 3 février 2022, le porte-parole du gouvernement, Mustapha Baitas.
S’exprimant lors de son point de presse consécutif à la réunion hebdomadaire du conseil du gouvernement, le porte-parole a reconnu que le plan de dessalement des eaux de mer est devenu actuellement prioritaire.
A cet égard, Mustapha Baitas a annoncé un déplacement, prévu mardi prochain 8 février, du ministre de l’Agriculture, Mohamed Sadiki, à Dakhla, pour lancer les travaux de la station de dessalement d'eau de Dakhla. Cette centrale permettra d'irriguer 5.000 hectares de terres agricoles.
Outre Dakhla, la ville de Laâyoune compte déjà une station de dessalement de l'eau de mer. L'extension de cette station qui devait être inaugurée fin de 2021, sera dotée d’une capacité de production additive de 26.000 m3/j. Son coût est estimé à 370 millions de dirhams. Ce projet permettra de rehausser la capacité de production de l’eau potable à 60.000 m3/j et de satisfaire ainsi les besoins en eau potable des habitants des villes de Laâyoune et El Marsa ainsi que des centres Foum El Oued et Tarouma, au-delà de l’horizon 2035.
Lire aussi : Laâyoune: la nouvelle station de dessalement de l'eau de mer bientôt opérationnelle
Répondant à une question posée par Le360, le ministre délégué chargé des relations avec le Parlement a en outre indiqué que l’exécutif est «préoccupé» par le stress hydrique. «Nous allons examiner les moyens pour élever la cadence de réalisation des stations de dessalement et de mettre en œuvre le plan national sur l’eau, approuvé dernièrement sous la présidence du roi Mohammed VI», a-t-il affirmé, avant d’indiquer que la station d’Agadir est déjà opérationnelle.
Il a rappelé que cette dernière irrigue déjà près de 10.000 hectares dédiés aux céréales alors qu’une seconde partie de la centrale va commencer «à fournir de l’eau potable».
Par ailleurs, le porte-parole de l’exécutif a reconnu que la grande station de dessalement de Casablanca a connu «un retard de faisabilité». «On est encore à l’étape des appels d’offre, or, on devrait être à 50% dans l’exécution du projet». Il s’est interrogé sur les raisons de ce retard, en faisant endosser implicitement la responsabilité au précédent gouvernement.