Un nouveau show de Benkirane à la Chambre des conseillers. Le Chef de l’Exécutif était de passage, mercredi, à la deuxième chambre parlementaire dans le cadre de la séance mensuelle des questions-réponses pour s’expliquer sur sa politique sociale. Benkirane a bien sûr défendu avec force sa politique qui fait l'objet de vives critiques de la part de l'opposition. "Avant l’avènement de ce gouvernement, la rue s’enflammait. Les manifestations étaient presque quotidiennes. Les grèves sévissaient. Aujourd’hui, tout cela ne se produit plus... Dieu merci! C’est un signe de la paix sociale", a lancé Benkirane, énervé, aux Conseillers de l’opposition.
"La politique menée par votre gouvernement manque de vision globale et d’harmonie", a dénoncé de son côté Hakim Benchemass, chef du groupe parlementaire du PAM à la deuxième Chambre, avec des chiffres à l’appui. Benkirane a rejeté les accusations de Benchemass avec toute la verve qu'on lui connaît en demandant à l'élu PAMistes de revoir ses chiffres. Une vive altercation a même éclaté entre les deux hommes. Le président de la Chambre des conseillers a dû même intervenir pour calmer les esprits. De son côté, Mohamed Ansari, chef du groupe istiqlalien, a accusé le le gouvernement d’être responsable de la dégradation du pouvoir d’achat des marocains. "Les augmentations successives des prix des produits alimentaires de première nécessité et des hydrocarbures frappent de plein fouet les couches les plus défavorisées et diminuent leur pouvoir d'achat", a-t-il déploré.
Benkirane ne s'est pas laissé intimider. Un grand effort a été déployé pour le développement des secteurs sociaux. Des réalisations ont été accomplies notamment dans le domaine de la santé, de l’éducation et l’emploi", s'est félicité le chef de l'Exécutif avant de nuancer en disant que "son gouvernement ne peut pas répondre favorablement à tous les besoins et les aspirations des marocains". Lors de son grand oral à la Chambre des conseillers, le chef du gouvernement n’a pas manqué de critiquer l’opposition. "Nous sommes une majorité qui veut réussir et nous réussirons. Nous n'avons pas besoin d’une opposition ratée", a-t-il lancé.
