Sommet France-Afrique : L'économie d'abord!

DR ONU

La France compte consacrer 20 milliards d’euros pendant les cinq prochaines années au développement en Afrique.

Le 06/12/2013 à 16h39

Le sommet France-Afrique s'est ouvert ce vendredi au palais de l'Elysée à Paris avec un rassemblement d'une quarantaine de chefs d'Etat et de gouvernement venus pour discuter de la paix et de la sécurité en Afrique. Un vibrant hommage a été rendu à cette occasion à Nelson Mandela, le leader sud-africain qui nous a quitté jeudi 5 décembre. Dans la cour de l'Elysée, les drapeaux qui flottaient au dessus du palais présidentiel ont été mis en berne. Le président François Hollande, qui organise le premier sommet dédié à l'Afrique sous son mandat, s'est arrêté sur le combat mené pour la liberté et la démocratie du premier homme noir devenu président de l'Afrique du Sud. Mandela a libéré du joug du colonialisme blanc quelque 40 millions de ses compatriotes, après des décennies de combats et de sacrifices.

Doubler en cinq ans les échanges entre la France et l'Afrique

Le sommet France-Afrique doit aborder l'instabilité qui prévaut dans de nombreuses régions africaines notamment au Mali et la zone sahélo-saharienne, en République centrafricaine où la France vient d'envoyer un premier contingent pour pacifier ce pays -après avoir obtenu le feu vert jeudi de l'ONU- ainsi que dans la région des grands lacs notamment au Congo. Dans son allocution d'ouverture du sommet, le chef de l'Etat français a évoqué la stabilité du continent où "il faut développer une force de sécurité pour dominer". La France veut être aussi partenaire de l’Afrique en matière de développement. L'objectif est de doubler en cinq ans les échanges entre la France et le continent. "J'ai décidé de consacrer 20 milliards d’euros pendant les cinq prochaines années au développement en Afrique", a annoncé Hollande.

A la fin de son discours, le président français a évoqué la situation en Centrafrique : "Un peuple nous appelle". L’engagement de la France ne doit pas être que "sécuritaire, mais aussi humanitaire". En France, des voix se sont néanmoins élevées craignant le spectre de la France-Afrique, cette toile suspectée d'avoir entretenu des rapports "peu transparentes" avec des dirigeants de ce continent. Mais les officiels français jurent que cette pratique est bel et bien terminée.

Notons que le chef du gouvernement Abdelillah Benkirane représente le roi Mohammed VI au sommet France-Afrique. Ce sommet a été précédé jeudi d'un forum économique qui a appelé au renforcement du partenariat entre la France et le continent noir. Lors de ce forum, l'ancien ministre socialiste des Affaires étrangères, Hubert Védrine, a préconisé le retour économique de la France en Afrique. Il a appelé à l'encouragement des investissements et des partenariats. Pour le chercheur marocain, Khalid Chegraoui, la part du commerce de la France avec l'Afrique ne représente que seulement 4,7% du total des transactions de ce continent avec les nouveaux géants tels la Chine, la Turquie, et l'Inde.

Par Mohamed Chakir Alaoui
Le 06/12/2013 à 16h39