Environ 7.000 tests sont effectués chaque jour dans la région de Casablanca-Settat. Soit environ 30% des tests à l’échelle nationale. En effet, le dispositif de dépistage a pris en compte la taille de la région et le nombre de ses habitants. Sur les 7.000 tests quotidiens, 30% sont confirmés positifs. Environ 50% des personnes contaminées arrivent à l’hôpital. Aujourd’hui, plus de 400 personnes sont admises en réanimation. Et 35% d’entre elles nécessitent des soins intensifs, affirme la directrice régionale de la Santé à Casablanca-Settat, Nabila Rmili, dans un entretien accordé au quotidien Al Ahdath Al Maghribia et publié dans son édition du jeudi 8 octobre. Et de préciser que le taux de létalité reste inférieur par rapport aux autres villes du Royaume. Ce taux est de l’ordre de 1.4% dans la région de Casablanca. Mais la propagation du virus dans la région est préoccupante. Cette hausse des cas positifs est due à la mobilité dans la capitale économique du pays, à l’intensité démographique, au nombre élevé de tests et au non-respect des mesures de prévention par plusieurs citoyens.
Pour faire face à cette situation, la directrice régionale de la santé fait savoir que les structures sanitaires de Casablanca ont été renforcées par la mise en place de trois hôpitaux de campagne. La région dispose aujourd’hui de 3.000 lits, dont 300 sont consacrés à la réanimation et aux soins intensifs, indique-t-elle. Jusqu’à présent, il n’y a pas de saturation à ce niveau, sachant que 5% des malades arrivent aux soins intensifs.
Il est à noter qu'environ 70% des personnes admises en réanimation meurent. Généralement, il s'agit de personnes âgées et atteintes d’autres maladies chroniques, explique Dr Nabila Rmili. En ce qui concerne la hausse des cas positifs, elle souligne que cela s’explique aussi par le nombre élevé de tests. C’est-à-dire qu’au fur et à mesure que le nombre de tests se développe, le nombre de cas confirmés augmente également. C'est pourquoi les bilans communiqués le lundi sont toujours inférieurs par rapport aux autres jours de la semaine, puisque des laboratoires, notamment privés, ne travaillent pas le dimanche.
S’agissant du protocole sanitaire suivi pour le traitement des malades, la responsable régionale fait savoir que les cas asymptomatiques, qui ont la possibilité de s’isoler chez eux, sont suivis par la cellule épidémiologique préfectorale. Les services sanitaires sont chargés d’appeler le patient au minimum une fois par jour, pour s’assurer de son état clinique. Après sept jours, s’il n’y a aucune complication, le patient est déclaré guéri. Mais il doit rester isolé, pendant sept jours supplémentaires, pour éviter tout risque de contagion. En revanche, en cas d’aggravation de son état durant les sept premiers jours de son traitement, il est immédiatement hospitalisé. Pour les patients ne disposant pas de moyens de s’isoler chez eux, les services de la santé les orientent vers les structures sanitaires où le même protocole sanitaire est suivi. Le circuit demeure sous contrôle, assure la directrice régionale de la Santé de Casablanca-Settat, appelant à plus de vigilance et de respect des mesures de sécurité sanitaires pour freiner la propagation du virus dans la région.