"Il faut arrêter l'épreuve orale et passer aux actes. Je n'accepte pas que vous me disiez ici que je n'ai pas coordonné avec votre instance législative", a martelé le ministre devant les conseillers de la deuxième Chambre. Louardi reprochait à ces derniers d'avoir négligé une correspondance qu'il leur a adressée il y a deux mois au sujet de son avant-projet controversé sur le Système national de santé (SNS).
Ne cachant pas sa colère, le ministre a rappelé à l'ordre les élus en affirmant que "les étudiants en médecine sont tous nos enfants. Il ne faut pas se perdre dans des surenchères dans cette affaire". Louardi a par ailleurs confirmé avoir signé avec les étudiants un accord en vertu duquel il s'engageait lui-même à ne pas présenter au Parlement l'actuel avant-projet, en contrepartie de la décision des étudiants de reprendre les cours à partir de ce 3 novembre.
A propos du SNS, Lhoussaine Louardi a précisé qu'il n'a jamais conçu celui-ci avec son caractère obligatoire et n'a, encore moins, jamais pensé imposer de faibles salaires. "Le médecin généraliste percevrait, dans le cadre du SNS, le même salaire que celui octroyé dans la fonction publique, et la même chose s'applique au médecin spécialiste", a expliqué Louardi, en ajoutant que le SNS est appliqué dans 70 pays.
Le ministre a par ailleurs indiqué que son département ouvrira 100.000 dispensaires dans le monde rural pour un budget déjà alloué d'un milliard de dirhams. Le Projet de loi de finances 2016 lui a octroyé un budget de 13 milliards de dirhams.
La séance des questions orales, la première depuis le renouvellement de la Chambre des conseillers, a permis également et pour la première fois aux neuf chefs de groupes parlementaires de s'exprimer autour du thème principal lié à la santé publique.