S’agissant du Sahara, il y a d’abord la réalité, dont tout un chacun au Maroc ne peut être que fier. Le roi Mohammed VI en a rappelé, dans son discours mercredi 6 novembre à l’occasion du 49ème anniversaire de la Marche verte, les axes principaux. Au centre, un attachement sincère des Sahraouis à leur marocanité et aux symboles sacrés de la nation, en vertu des liens d’allégeance. Et comme piliers, il y a, d’un côté, la dynamique de renouveau et de développement, de la sécurité et de la stabilité dont jouit la région et de l’autre, la reconnaissance internationale accrue de la marocanité du Sahara et du large soutien à la proposition d’autonomie. La voie est tracée et la marche irréversible.
Sauf que, et le Souverain est on ne peut plus clair, il y a aussi des adversaires qui s’opposent à cet élan et y déploient une grande énergie. «En contraste avec cet état de choses légitime et naturel, se dresse malheureusement une autre configuration, déconnectée du monde réel en ce sens qu’elle se nourrit des mythes du passé et s’accroche désespérément à des thèses périmées», résume le roi Mohammed VI dans son discours.
Entre rêves d’Atlantique et cache-misère
Les méthodes, les motivations et les échecs passés, présents sont détaillés. Les auteurs se reconnaitront aisément. Il y a ceux qui réclament toujours la tenue d’un référendum, en dépit de l’abandon de cette option par les Nations unies du fait de son inapplicabilité. «Dans le même temps, ce sont les mêmes qui refusent le recensement des populations séquestrées dans les camps de Tindouf où, tenues en otages dans des conditions lamentables, elles sont humiliées, malmenées, privées des droits les plus élémentaires», souligne le Roi, non sans ironie.
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Il y a aussi ceux dont le rêve et la convoitise d’un accès à l’Atlantique nourrissent une instrumentalisation de l’affaire du Sahara ou qui s’en servent comme paravent pour couvrir leurs nombreux problèmes domestiques. «À ceux-là, Nous disons tout simplement que nous n’y sommes pas opposés. De fait, ainsi que chacun le sait, le Maroc a été l’artisan d’une initiative internationale tendant à faciliter l’accès des États du Sahel à l’Océan Atlantique». Autant dire que le problème ne se pose pas et que l’entreprise est conçue dans un esprit de collaboration, de partenariat et de progrès partagé, bénéfique à l’ensemble des pays de la région.
Les engagements du Maroc ne se feront jamais au détriment de l’unité nationale
Il y a encore une autre catégorie, celle qui détourne les aspects juridiques de cette question à des fins politiques étriquées. «À ceux-là, Nous disons que les partenariats et les engagements juridiques du Maroc ne se feront jamais au détriment de son unité nationale et de son intégrité territoriale». Le message est limpide et il a été plusieurs fois répété. Le Maroc est un tout indivisible. Sur tous ces niveaux, le Souverain rappelle que le temps est donc venu pour les Nations unies de prendre leurs responsabilités. Ceci, en mettant en évidence la grande différence entre deux paradigmes: «celui qu’incarne le Maroc dans son Sahara, réaliste et légitime et celui qui repose sur une vision sclérosée, coupée du monde réel et de ses évolutions».
Au Maroc, la mobilisation reste de mise. «Les sacrifices de la génération de la Marche verte nous incitent à plus de mobilisation et de vigilance pour renforcer nos acquis en ce qui concerne la consolidation de la marocanité du Sahara et pour poursuivre la dynamique de développement à l’œuvre dans nos Provinces du Sud», insiste le Souverain.