Les premières nouvelles venant du Conseil de sécurité à New-York, sont plutôt rassurantes. Le rapport annuel présenté par le SG de l’ONU, Ban Ki-Moon, jeudi 9 avril 2015, a simplement ignoré la "recommandation" du lobby algéro-séparatiste, épaulé par l’Union africaine, pour l'élargissement du mandat de la Minurso au monitoring des droits de l’Homme, rapporte l’Agence de presse britannique, Reuters. Ce rejet conforte ainsi la position du royaume du Maroc, qui s’est farouchement opposé à toute extension du mandat des casques bleus au contrôle des droits de l’Homme au Sahara marocain, considérant, à juste titre, que pareille manœuvre est en contradiction avec les principes de l’accord du cessez-le-feu signé le 15 octobre 1991, sous l’égide des Nations unies, et vise à sortir le processus de négociations, enclenché, en 2007, à Manhasset (New-York), sur la base de l’Initiative marocaine pour octroyer un statut d’autonomie au Sahara.
La "revendication", ourdie à Alger, et dont l'UA s'est faite dernièrement le VRP, était destinée à instrumentaliser les droits de l’Homme à des fins politiciennes. Alger visait, à travers cette manœuvre tendancieuse, à porter atteinte au principe inaliénable de la souveraineté du royaume du Maroc sur ses provinces sahariennes. Aussi s’est-elle lancée à fonds perdus dans une entreprise diabolique rameutant les officines droits-de-l’hommistes et faisant jouer ses relations interlopes au sein de l’entité africaine, UA, dont elle se dit être le principal pourvoyeur de fonds, afin de faire accréditer cette "requête" auprès de l’ONU.Peine perdue, cette manœuvre au relent politicien a été mise en échec par le royaume du Maroc. Le discours royal du 6 novembre 2014 était on ne peut plus ferme : il était hors de question de modifier les principes de l’accord de cessez-le-feu de 1991 et les paramètres de négociations lancées en 2007, sur la base de l'offre marocaine d'autonomie, mais gelées, depuis 2008, en raison de la position négative d’Alger qui n’a épargné aucun effort, lésiné sur aucun moyen, pour faire de l’ombre à la proposition marocaine quoique saluée par le Conseil de sécurité comme étant une alternative «crédible», «sérieuse» et «réaliste» aux faux conflit saharien.
Vers la création à Rabat d’un bureau du HCDR
Autre révélation émanant du Conseil de sécurité, ce projet d’ouverture, à Rabat, d’une représentation du Haut-commissariat aux droits de l’Homme (HCDH). Cette proposition, faite par le SG de l’ONU, Ban Ki-Moon, dans son nouveau rapport annuel, et dont LE360 s’est fait l’écho dans une précédente édition, à travers l’annonce d’une visite de quatre jours au Maroc, à partir du 13 avril courant, du Haut-commissaire aux droits de l’Homme, l’émir jordanien Zeïd al-Ra’ad, abonde bel et bien dans le sens des intérêts marocains.Pour rappel, il faut préciser que la mission de ce mécanisme onusien consistera à accompagner généralement les efforts du royaume pour consolider davantage l’Etat de droit et renforcer les acquis réalisés sur le front des droits de l’Homme. Cette représentation onusienne sera basée dans la capitale du royaume et, de ce fait, ne remet pas en question le principe de souveraineté du Maroc sur son Sahara. Enfin, le HCDH, représenté au Moyen-Orient par un bureau au Liban, aura désormais une représentation en Afrique du Nord, via son bureau à Rabat. "Mieux vaut avoir une représentation du HCDH au Maroc qu'en Algérie", estime un membre du Conseil royal consultatif pour les affaires sahariennes (Corcas). En effet, la présence d’une représentation de l’ONU à Rabat permettra de mettre un bémol aux allégations mensongères du lobby algéro-séparatiste sur de présumées «violations» au Sahara marocain.En somme, une sortie plus qu’honorable pour le Maroc. Et par ricochet, une formidable défaite pour les ennemis de l’intégrité territoriale du royaume.