C’est l’histoire du «charme» qui s’est retourné contre l’ensorceleur! L’ambassadeur représentant permanent de l’Algérie auprès de l’ONU s’est vu administrer une raclée qu’il n’oubliera peut-être jamais, lundi 19 juin, en marge d’une réunion consacrée au conflit saharien. Sabri Boukadoum, par qui le scandale arrive, croyait pouvoir resservir les allégations mensongères de l’Algérie au sujet du conflit saharien sans être inquiété le moins du monde. «Le conflit du Sahara est une question de colonisation», a prétendu ce diplomate, lors de son intervention à l’ONU, dont les termes ont été rapportés par un bulletin d’information onusien. «Je suis très préoccupé quant à l’absence de solution à ce conflit», a-t-il glissé, avant de se voir interrompre par le diplomate marocain, Ammar Kadiri, qui l’a remis sèchement à sa place en le mettant en garde contre toute ingérence dans une affaire relevant de la souveraineté marocaine. «L’Algérie, qui excipe du principe de neutralité, est partie au conflit», a martelé le représentant marocain. «Le Polisario a été créé et continue d’être armé et financé par l’Algérie pour contrer les intérêts du royaume du Maroc», a-t-il enchaîné, en enfonçant ce clou : «Pour rappel, Alger avait proposé en novembre 2001 une partition du Sahara à l’ancien médiateur onusien, James Baker», apportant la preuve, à qui voulait bien voir, de l’implication entière de ce pays dans le conflit saharien.
Par Ziad Alami
Le 25/06/2015 à 17h29