À l’approche du vote prévu en octobre sur le dossier du Sahara marocain, le Royaume intensifie ses consultations avec différents acteurs internationaux, tandis que les États-Unis et la France multiplient leurs contacts afin de favoriser la conclusion de ce conflit. La solution du plan d’autonomie, désormais considérée comme la seule voie onusienne viable, s’impose comme le centre des discussions diplomatiques, indique le quotidien Al Ahdath Al Maghribia dans son édition du vendredi 19 septembre.
Le compte à rebours s’accélère. Avec le Conseil de sécurité imminent et la cinquantième commémoration de ce conflit artificiel prévue en novembre prochain, le pari marocain de clore définitivement ce dossier apparaît comme une question de temps. Les récents bouleversements sur le terrain ont profondément transformé les réalités, consolidant la position de Rabat, lit-on.
Dans ce contexte, le ministre des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Marocains résidant à l’étranger, Nasser Bourita, doit effectuer une visite officielle en Chine les 19 et 20 septembre 2025, à l’invitation de Wang Yi, ministre chinois des Affaires étrangères et membre du Bureau politique du Parti communiste chinois. Bien que cette visite s’inscrive officiellement dans la dynamique de renforcement des relations entre Rabat et Pékin, son calendrier ne peut être ignoré. La question du Sahara sera bientôt abordée au Conseil de sécurité et le Maroc cherche à obtenir un soutien clair de la Chine, membre permanent, pour son initiative, écrit Al Ahdath Al Maghribia.
Pékin semble plus que jamais prêt à évoluer dans sa position, misant sur Rabat pour renforcer sa présence en Afrique. La reconnaissance du plan d’autonomie comme solution finale s’aligne ainsi avec la stratégie chinoise.
Quelques jours avant cette visite, Bourita a également échangé par téléphone avec son homologue russe, Sergueï Lavrov. Selon le communiqué publié à cette occasion, les entretiens ont porté sur la poursuite et le renforcement du dialogue politique et des relations amicales traditionnelles, ainsi que sur la consolidation des efforts menés depuis 2016 pour couvrir l’ensemble des sujets d’intérêt commun. Cette démarche traduit la volonté du Maroc de sécuriser l’adhésion de Moscou et de Pékin, membres permanents du Conseil de sécurité, à son initiative visant à faire reconnaître le plan d’autonomie comme l’unique solution viable, excluant toute autre option.
Le soutien international à cette initiative est également relayé à travers le représentant personnel du Secrétaire général de l’ONU pour le Sahara, Staffan de Mistura, qui a récemment rencontré Massad Boulos, principal conseiller du président américain pour l’Afrique. Ce dernier a réaffirmé le soutien clair de Washington à la souveraineté marocaine sur le Sahara et à la solution du plan d’autonomie.
«Cette rencontre avait pour objectif de rappeler au représentant onusien la nécessité de s’engager pleinement dans cette voie, évitant toute distraction qui pourrait prolonger le conflit. Le conseiller américain a insisté sur le fait que l’autonomie réelle sous souveraineté marocaine est la seule solution possible pour le Sahara», rappelle Al Ahdath Al Maghribia.
Cette diplomatie intense s’inscrit dans un contexte où le rôle de la MINURSO est de plus en plus remis en question, la voie du référendum apparaissant désormais comme irréaliste. L’unanimité internationale tend à s’imposer autour de l’autonomie comme seule option crédible et durable.








