La "guerre de succession" fait rage à l'ONU depuis le départ impromptu de l'ancien président allemand Horst Köhler, mercredi 22 mai. C'est que le poste à 150.000 dirhams (15.000 dollars), entre moult autres avantages financiers, sans compter le prestique international garanti pour l'heureux futur titulaire, ouvre bien des appétits...
Les derniers conciliabules se déroulant dans les couloirs de l'ONU sont en tout cas unanimes sur un point: le respect du principe de rotation entre Etats-Unis et Europe en ce qui concerne le choix du nouvel émissaire du SG de l'ONU pour le Sahara. Ce qui veut dire que le successeur de Köhler doit être désigné à l'intérieur du périmètre européen.
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À cet effet, une source diplomatique bien informée indique à le360 que le prochain médiateur sera "un ancien ministre des Affaires étrangères de l'un des pays du sud de la Méditerranée ou de l'Europe de l'Est". "Le Maroc a été approché par le SG de l'ONU pour savoir s'il a un candidat de préférence à proposer", révèle par ailleurs notre source, sans plus amples détails sur cette question.
S'agissant de l'issue du conflit régional, la même source affirme que la tendance prévalant chez les cinq membres du Groupe des amis du Sahara (Etats-Unis, France, Grande-Bretagne, Espagne et Russie), est au développement de la proposition d'autonomie, qui a été à la base du lancement en 2007 du processus de Manhasset.
"À l'ONU, on est de plus en plus convaincus de l'impossibilité d'organiser un référendum", souligne notre source, rappelant que cette option a été enterrée à jamais par le Conseil de sécurité, comme le prouvent les résolutions 2414 (avril 2018), 2440 (octobre 2018) et 2468 (avril 2019).
Le champ d'action est ainsi tracé pour le très attendu futur émissaire du SG de l'ONU pour le Sahara.