L’assemblée générale de l’ONU a adopté sans vote la résolution approuvée par la quatrième commission en octobre dernier, résolution dans laquelle elle exprime son soutien au processus politique mené par l’ONU pour trouver une solution au conflit du Sahara marocain. Une décision qui met fin au refrain de l’autodétermination tant chanté par l’Algérie en exploitant des calculs géopolitiques révolus allant à l’encontre des valeurs de cette instance onusienne. La résolution de l’AG de l’ONU appuie toutes les résolutions qui, prises par le conseil de sécurité depuis 2007, ont consacré la prééminence de l’initiative d’autonomie présentée par le Maroc. Une initiative qui a été considérée par l’organe exécutif et la communauté internationale comme étant sérieuse et crédible pour la résolution définitive de ce différend régional.
Les intervenants des pays africains, arabes, européens, ainsi que ceux des Caraïbes, de l’Amérique latine et de l’Océan pacifique ont mis l’accent sur la nécessité de s’inspirer des recommandations du conseil de sécurité contenues dans les résolutions 2440 et 2468. Lesquelles résolutions appellent à faire des progrès pour parvenir à une solution politique, réaliste, pragmatique et durable qui soit basée sur le consensus. Les représentants des pays des Caraïbes ont réitéré leur appel à procéder au recensement des habitants des camps de Tindouf conformément au droit international, aux recommandations du secrétaire général de l’ONU et à toutes les résolutions du conseil de sécurité, adoptées depuis 2011.
Le quotidien Al Ahdath Al Maghribia rapporte, dans son édition du lundi 16 décembre, que des pays de tous les continents ont exprimé leur soutien à l’initiative d’autodétermination dans le Sahara marocain. Les pays du Golfe, ainsi que la Jordanie et le Yémen, ont opposé «leur refus catégorique à toute atteinte aux intérêts supérieurs du Maroc et à toute violation de sa souveraineté et son intégrité territoriale». Pour leur part, plusieurs pays africains ont loué les progrès socioéconomiques et politiques que connaît le Sahara marocain, notamment les grands projets réalisés sous l’impulsion du roi Mohammed VI. Par ailleurs, plusieurs pays d’Amérique latine et de la région des Caraïbes ont réaffirmé leur ferme soutien au processus politique sous les auspices exclusifs des Nations Unies. Dans son intervention à la clôture des travaux de la quatrième commission, le représentant permanent du Maroc auprès de l’ONU, Omar Hilal, a souligné que le processus de décolonisation des provinces du sud du royaume avait été achevé en 1975.
Du coup, ajoute-t-il, la quatrième commission doit se dessaisir du dossier du Sahara marocain afin de permettre au conseil de sécurité d’accomplir sa mission dans la recherche d’une solution à ce différend régional. L’ambassadeur marocain a réaffirmé que la poursuite de ce processus devait se faire sur la base des accords conclus avec le précédent envoyé personnel du Secrétaire général de l’ONU pour le Sahara. Lesquels accords sont contenus dans la résolution 2468 et concernent notamment les tables rondes «avec la participation totale, active et responsable de toutes les parties». Il faut rappeler que la résolution adoptée par la quatrième commission de l’Assemblée générale a nommément défini les participants au processus de paix, soit en l’occurrence le Maroc, l’Algérie, la Mauritanie et le Polisario.