Le Conseil de sécurité, dont le Vietnam assure la présidence tournante, vient d’annoncer qu’il consacrera une réunion à la question du Sahara marocain à la fin du mois. Cette session aura lieu le 21 avril, selon l’agenda publié par l’organe onusien, rapporte le quotidien Al Ahdath Al Maghribia dans son édition du lundi 5 avril. La réunion sera organisée en mode visioconférence, précise le quotidien. Selon la résolution 2494 (octobre 2020), le Conseil de sécurité avait demandé au secrétaire général de l’informer de l’évolution du dossier quand il le jugerait nécessaire ou, à défaut, dans un délai de six mois, ajoute le quotidien.
Comme le veut la tradition, le secrétaire général va exposer son rapport sur l’évolution de la situation pendant les six derniers mois. Le brief du secrétaire général devrait mentionner, notamment, les efforts consentis pour la nomination d’un nouvel envoyé personnel, en remplacement de Horst Köhler, qui a démissionné en mai 2019. Antonio Guterres devrait également mentionner, dans le document qu’il soumettra au Conseil de sécurité, les efforts qu’il ne cesse de déployer pour amener les parties à reprendre le processus politique, ainsi que les efforts de la Minurso pour maintenir la sécurité dans la région depuis que le Polisario a rompu le cessez-le-feu, fin novembre 2020.
Bien sûr, souligne le quotidien, c’est la première réunion du Conseil de sécurité sous le mandat de Joe Biden. Ce sera l’occasion pour tout le monde, précise le journal, d’en avoir le cœur net sur la position de la nouvelle Administration sur la question du Sahara après la proclamation, à la fin du mandat du Président Trump, de la reconnaissance de la marocanité du Sahara par les Etats-Unis. Cette réunion du Conseil de sécurité intervient également, poursuit Al Ahdath Al Maghribia, quelques semaines après des discussions officielles tenues entre le secrétaire d’Etat Antony Blinken et Antonio Guterres, discussions où les deux parties ont notamment évoqué la question du Sahara.
Lors de cet entretien, rappelle le quotidien, le responsable américain a fait l’impasse sur le langage des séparatistes. En effet, dans cette entrevue, Blinken n’a mentionné ni le terme d'«autodétermination», ni celui de «référendum». Il n’a pas, non plus, fait allusion à la question du monitoring des droits de l’Homme dans les provinces du Sahara. Ce qui est considéré comme une position positive et favorable au Maroc.
La dernière fois que le Conseil de sécurité a abordé la question du Sahara, rappelle le quotidien, fut le 21 décembre dernier. Le Conseil avait tenu une réunion à huis clos, sur demande de l’Allemagne, juste après les dernières évolutions qu’a connues la question, notamment avec l’intervention du Maroc à El Guerguerat pour rétablir la circulation et assurer la reprise du commerce international et, ensuite, avec la décision des Etats-Unis de reconnaître la souveraineté pleine et entière du Maroc sur les provinces sahariennes.