Le ministre des Affaires étrangères, Nasser Bourita, a mis en exergue, mardi 4 octobre à Rabat, la dynamique quantitative et qualitative qui existe aujourd'hui en Europe autour du plan d’autonomie sur le Sahara, présenté par le Royaume en 2007. Le quotidien Al Ahdath Al Maghribia rapporte, dans son édition du jeudi 7 octobre, que Bourita a déclaré, lors d’une conférence de presse, que «dix pays européens au moins avaient exprimé, de manière claire, leur appréciation positive pour l’initiative d’autonomie». Le ministre a cité, à titre d’exemples, le Portugal, l’Espagne, la France, le Luxembourg, les Pays Bas, l’Allemagne, Chypre, la Roumanie, l’Autriche et la Serbie. Cette dynamique, poursuit-il, a été également constatée dans d’autres régions du monde. En effet, le ministre a rappelé le «soutien fort, clair et constant» de plusieurs pays arabes et africains, ainsi que celui des États-Unis dont la position a constitué un tournant dans ce dossier. Le soutien de l’Europe à l’initiative marocaine, ajoute Bourita, est important à plusieurs égards. D’abord, précise-t-il, l’Europe est une voix écoutée et jouit de légitimité. Sans oublier qu’elle est proche de ce conflit régional dont elle connaît les tenants et aboutissants, ainsi que l’importance d’une solution pragmatique et réaliste. Cette dynamique européenne est également importante puisqu’elle soutient les efforts de l’ONU et ceux de l’envoyé spécial du secrétaire général, Staffan de Mistura, pour parvenir à une solution réaliste et réalisable basée sur le compromis. Le quotidien Al Ahdath Al Maghribia souligne que l’Équateur a renouvelé, devant l’assemblée générale de l’ONU à New York, son soutien à une solution à ce différend régional, solution acceptée par les parties conformément à la résolution n°2602 du Conseil de sécurité. Pour sa part, le Guatemala a exprimé, dans ce même forum, son soutien aux efforts du Maroc pour trouver une solution politique à ce conflit sur la base de l’initiative marocaine d’autonomie dans le cadre du respect de l'unité territoriale du Royaume et de sa souveraineté nationale. Le Groupe des États d'Amérique latine et des Caraïbes est allé dans le même sens en soutenant les efforts multipartites dans le cadre de l’opération politique onusienne sous la supervision du secrétaire général et de son envoyé spécial au Sahara, Staffan de Mistura. Des efforts qui visent à trouver une solution définitive à ce conflit régional, conformément aux résolutions prises par le Conseil de sécurité depuis 2007.
Par Hassan Benadad
Le 05/10/2022 à 22h35