Horst Köhler fera ce mercredi son premier briefing au Conseil de sécurité, depuis l’adoption fin avril dernier de la résolution 2414 par le Conseil de sécurité. Ce briefing intervient également au lendemain de la tournée régionale qui a conduit fin juin dernier l’émissaire onusien, à Alger, Tindouf, Rabat et Nouakchott, en vue de sonder les parties au conflit, dont Alger, principal partie à ce conflit plus que quarantenaire, au sujet de leur disposition à appliquer les termes de la dernière résolution (2414) du Conseil de sécurité, instance décisive de l’ONU.
Lors de ce briefing, il est attendu que le médiateur onusien, ancien président allemand, apporte des éléments de réponse quant à la disposition des parties à interagir positivement avec les recommandations émises par le Conseil de sécurité qui a été on ne peut plus clair en soulignant la nécessité impérieuse de «parvenir à une solution politique réaliste, réalisable et durable basée sur le compromis».
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Horst Köhler doit donc s’inscrire dans les paramètres fixés par le Conseil de sécurité qui, faut-il le rappeler encore une fois, a enterré à tout jamais l'option irréaliste «du référendum d’autodétermination» prônée par Alger et le Polisario.
Dans cet esprit, il faut préciser également qu’Alger a été bel et bien pointée en tant que partie au conflit et a été appelée à «s’impliquer plus» dans le processus politique à suivre pour solder le conflit autour du Sahara. La résolution 2414 demande littéralement aux pays voisins, et donc à l’Algérie, «d’apporter une contribution importante au processus et de s’engager plus fortement pour progresser vers la solution politique».
C’est sur ce point que Horst Köhler sera le plus attendu ce mercredi, lors de son deuxième briefing au Conseil de sécurité. A-t-il évoqué la question avec les responsables algériens, lors de sa visite le 23 juin à Alger? Quel a été alors le degré d’engagement des autorités algériennes à remplir les attentes du Conseil de sécurité, notamment les pays membres permanents?
Est-il le fruit du hasard si les Etats-Unis, porte-plume des résolutions du Conseil de sécurité sur le Sahara, ont réitéré leur soutien à l’offre marocaine d’autonomie, au moment même où Horst Köhler se trouvait fin juin dernier à Rabat? Est-il aussi fortuit si la Grande-Bretagne a salué, début juillet dernier, "les efforts considérables et crédibles" déployés par le Maroc pour trouver une issue politique au différend saharien, précisant, par la voix de son ministre d’Etat chargé des Affaires du Moyen-Orient et d’Afrique du Nord, Alistair Burt, que le gouvernement britannique "n’a jamais considéré que le Sahara était un territoire occupé" par le Maroc?
Il en ressort que Washington, Londres et Paris, sont aujourd'hui plus que jamais favorables à la position marocaine et rejettent, par ricochet, la thèse surréaliste du tandem alger-Polisario, restés inutilement cramponnés à l’option éculée, de surcroît impraticable, dudit «référendum d’autodétermination».