Sahara: le spectre d’une nouvelle crise diplomatique plane sur les relations Maroc-UE

Maroc-Union européenne.

Maroc-Union européenne. . DR

Revue de presseKiosque360. Une année après le rejet catégorique du recours du Polisario contre l’accord commercial sur les produits agricoles entre le Maroc et l’Union européenne, le spectre d’une nouvelle crise menace les relations entre les deux parties.

Le 10/01/2018 à 21h07

Le même scénario se répète chaque année. En effet, à l'approche de la date de présentation du rapport annuel sur le Sahara au Conseil de sécurité de l’ONU, le Polisario et ses commanditaires ne manquent pas de monter au créneau pour orchestrer des manœuvres de nature à brouiller les pistes et détourner les regards du plan politique initié par les Nations Unies. Ainsi, le lobby pro-Polisario a saisi l’occasion de la tournée en Europe de l’envoyé personnel du secrétaire général de l’ONU, Horst Köhler, qui tente de contenir la crise provoquée par les séparatistes dans la zone tampon de Guerguerat, pour évoquer le dossier de l’accord commercial entre le Maroc et l’Union européenne.

Selon le quotidien Akhbar Al Yaoum, qui rapporte cette information dans son édition de ce jeudi 11 janvier, l’avocat général de la Cour européenne de justice, Melchior Wathelet, a émis un avis consultatif, laissant entendre qu’il fallait revoir l’accord commercial portant sur les produits agricoles entre le Maroc et l’Union européenne, voire l’annuler. Cet avis consultatif, précise le quotidien, a été rendu sur «la base d’une requête déposée par certains activistes britanniques qui estiment que leur pays a commis une erreur en validant l’accord commercial entre le Maroc et l’Union européenne».

Ce rebondissement intervient ainsi au moment où les deux parties s’apprêtent à relancer les négociations pour le renouvellement de l’accord de pêche entre les deux parties. D’ailleurs, la partie européenne a déjà rendu public un communiqué où elle exprime sa volonté d’activer les négociations en vue de reconduire cet accord, qui arrive à terme en juillet prochain. Autant dire que la sortie de l’avocat général de la Cour européenne de justice n'a pas d'impact juridique sur le dossier. Mais, fait remarquer le quotidien, ces manœuvres sont révélatrices des batailles qui rongent les institutions européennes, partagées entre un appareil exécutif qui œuvre pour préserver ses relations avec le Maroc et certaines parties politiques qui manœuvrent pour porter atteinte à son intégrité territoriale.

Par Mohamed Younsi
Le 10/01/2018 à 21h07