Plusieurs jours avant la réunion du Conseil de sécurité de l’ONU, les médias algériens et ceux à la solde du Polisario ont rivalisé en articles et titres sur ce que sera le menu de la réunion du Conseil de sécurité, programmée pour hier, 9 avril 2020. A travers tout ce tintamarre médiatique, on a pu apprendre que le Conseil de sécurité allait procéder à la nomination d’un nouvel envoyé spécial au Sahara, condamner une dizaine de pays africains pour avoir souverainement ouvert des consulats dans les grandes villes du Sahara marocain… Et tutti quanti.
Cette propagande algérienne mensongère n’a finalement pas tardé à être mise à nu par l’instance exécutive de l’ONU. Le Conseil de sécurité s’est effectivement réuni hier, jeudi 9 avril, mais a consacré l’essentiel de ses débats à la pandémie de coronavirus. Pour le Sahara, il a juste écouté, durant quelques minutes, un bref mémo d’actualités présenté par le chef de la Minurso, Colin Stewart. Un échec total pour la diplomatie algérienne, dont la pression médiatique, orchestrée par le biais de ses amis sud-africains, représentés au sein du Conseil de sécurité, n’a eu aucun effet.
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Il n’en a pas plus fallu pour que le Polisario déverse toute sa bile sur le Conseil de sécurité en ressortant ses vieilles rengaines, pourtant balayées depuis belle lurette par l’ONU, sur les principes éculés de l’irréaliste «autodétermination» et l’irréalisable référendum.
Selon les termes d’un communiqué du Polisario relayé par l’agence officielle de presse algérienne (APS), le Conseil de sécurité aurait péché par le fait de ne pas avoir «envoyé un signal clair concernant son soutien uni au processus de paix dirigé par l’ONU sur le Sahara occidental (…) Au lieu de cela, le Conseil a opté pour l'inaction et n'a produit aucune action ni résultat concret».
Plein d'aigreur, comme toujours, le Polisario se plaint que le Conseil de sécurité «est resté aux côtés du Maroc», qu’il aurait autorisé «à fixer des conditions préalables pour la nomination du prochain envoyé personnel du Secrétaire général de l’ONU».
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Cependant, un fait nouveau a pu être noté: le Polisario, contrairement à ses violentes réactions lors de ses précédentes et régulières déconfitures au Conseil de sécurité, n’a pas menacé cette fois-ci de «reprendre les armes», ni prédit un «dérapage certain», mais se dit «attaché à une résolution pacifique du conflit».
Dans son long communiqué, où il n’a pas consacré un seul mot à la première préoccupation mondiale, à savoir la pandémie du Covid-19, le Polisario a pu prouver son désespoir et sa déconnexion totale de la réalité mondiale.