Le Conseil de sécurité "décide de proroger le mandat de la Minurso jusqu’au 31 octobre 2019", lit-on dans le texte de la résolution 2468.
La résolution, rédigée par les Etats-Unis (porte-plume), a été approuvée par 13 voix. Deux pays se sont abstenus, la Russie et l'Afrique du Sud.
Globalement, cette résolution, votée par 13 des 15 membres du Conseil de sécurité, reste favorable au Maroc.
Mieux encore, le Conseil de sécurité de l’ONU a consacré la prééminence de l’initiative d’autonomie, présentée par le Royaume le 11 avril 2007, en saluant les efforts "sérieux et crédibles faits par le Maroc pour aller de l’avant dans le processus visant un règlement" du conflit.
Quant à l’Algérie, cette résolution la consacre comme partie au processus visant à trouver "une solution politique, réaliste, pratique et durable" et "basée sur le compromis" à la question du Sahara.
Le texte de la résolution appelle aussi à faire montre de volonté politique et à travailler dans une atmosphère propice au dialogue dans le but de faire avancer les pourparlers.
Lire aussi : Vidéo. Sahara marocain: voici ce qu’a dit Köhler à la fin de Genève II
Le Conseil de sécurité reconnaît, à cet égard, que "la concrétisation d’une solution politique à ce différend de longue date et le renforcement de la coopération entre les Etats membres de l’Union du Maghreb Arabe contribueraient à la stabilité et à la sécurité, induisant à son tour la création d’emplois, de croissance et d’opportunités pour l’ensemble des peuples de la région du Sahel".
La résolution réitère qu’il est indispensable de "faire preuve de réalisme et d’esprit de compromis pour aller de l’avant dans les négociations".
La propagande algérienne n’a pas résisté à l’épreuve des faits. Ce mardi, l’agence officielle algérienne et ses relais ont précisé que l’Allemagne allait aussi s’abstenir du vote au motif que le Conseil de sécurité ne demande pas au Maroc "un geste de bonne foi" comme cela est sollicité par Horst Köhler.
Au final, ce sont les mêmes qui se sont abstenus. La Russie, davantage encline à un rôle d’équilibriste pour préserver les intérêts d’Alger, et l’Afrique du Sud qui s’est éliminée, par son hostilité criante envers le Maroc, de toute voix crédible dans ce dossier.