Sahara: grâce à son dynamisme, la diplomatie marocaine a mis en échec les manœuvres des adversaires du Royaume

Lors de l'audience accordée par le roi Mohammed VI au président du gouvernement espagnol, Perdo Sanchez, le 7 avril 2022 au Palais royal à Rabat. . AFP

Revue de presseKiosque360. Sur la question du Sahara, les États-Unis jouent le rôle de locomotive à laquelle s’arriment progressivement d’autres pays. L’accord tripartite signé en décembre 2020 a donné un grand élan aux relations maroco-américaines. Cet article est une revue de presse tirée du quotidien Assabah.

Le 10/04/2022 à 20h33

En reconnaissant la souveraineté pleine et entière du Maroc sur ses provinces sahariennes, les États-Unis deviennent ainsi une sorte de locomotive à laquelle s’arriment d’autres pays les uns après les autres. Une situation qui ne fait qu’accentuer l’isolement de l’Algérie, constate le quotidien Assabah dans son édition du lundi 11 avril. Cette reconnaissance américaine de la marocanité du Sahara a renforcé la position du Maroc parmi la communauté internationale et a donné un nouvel élan au plan d’autonomie proposé par le Maroc en 2007, note le quotidien.

Ce plan gagne ainsi de plus en plus en légitimité pour être l’unique solution politique permettant de mettre fin à ce différend, affirme le quotidien. Cela d’autant plus que sur le terrain a beaucoup changé depuis l’intervention des Forces armées royales pour mettre fin à l’obstruction de la circulation civile et commerciale au niveau du poste-frontière d’El Guergarate, en novembre 2020. Un nouvel envoyé personnel du SG de l’ONU a ainsi été nommé, après une vacance au poste de plus d’une année. Depuis, relève Assabah, Washington ne cesse de réitérer, à chaque occasion, son soutien au plan d’autonomie, mais aussi à la mission du nouvel envoyé personnel.

En contrepartie, poursuit le quotidien, l’Algérie, ses protégés du Polisario et ses alliés se retrouvent de plus en plus isolés. Et cela à mesure que les ouvertures des représentations diplomatiques des différents pays se multiplient à Dakhla et Laâyoune. Plus encore, poursuit le quotidien dans ce dossier consacré à ce sujet, la signature de la déclaration tripartite entre le Maroc, les États-Unis et Israël en décembre 2020, a été un véritable catalyseur des relations économiques et commerciales mais aussi du partenariat stratégique et militaire entre le Maroc et ses deux partenaires. Le Maroc et les USA étant liés, depuis 2006, par un accord de libre-échange, rappelle le quotidien, ce qui fait également du Royaume une porte d’entrée en Afrique pour les investisseurs et les opérateurs économiques américains.

De toutes les manières, souligne Assabah, citant des observateurs, les multiples visites effectuées récemment par des responsables américains de différents rangs au Maroc témoignent de l’intérêt des États-Unis pour notre pays, et en même temps ouvrent un grand horizon à la coopération entre les deux pays dans différents domaines. Ce qui permettrait aux États-Unis, qui s'intéressent de plus en plus à l’Afrique, de bénéficier de la forte présence du Maroc dans le continent, que ce soit dans le domaine sécuritaire, économique ou religieux.

Autre indice de cette nouvelle dynamique des relations entre les deux pays, l’intention de la Maison Blanche d’envoyer un ambassadeur de haut calibre à Rabat. Le choix, note le quotidien citant certains analystes, d’une personnalité qui a occupé plusieurs postes de haut niveau dans la sécurité nationale, les affaires étrangères et l’institution législative pour occuper le poste d’ambassadeur des USA à Rabat s’inscrit justement de cette nouvelle vision américaine envers le Maroc.

Bien sûr, faisant partie de l’accord tripartite signé le 22 décembre 2020, Israël a également largement contribué à l’isolement des adversaires du Maroc, l’Algérie à leur tête. Avec les États-Unis, ce pays soutient fermement le plan d’autonomie. Il y a quelques jours en effet, son ministre des affaires étrangères Yaïr Lapid a souligné que la reconnaissance par l'Espagne de l'initiative marocaine d'autonomie, comme la solution la plus réaliste et crédible pour parvenir à un règlement définitif du différend autour du Sahara marocain, constitue une décision prometteuse.

Plus encore, le chef de la diplomatie israélienne avait déjà soutenu lors du sommet du Néguev, «nous allons œuvrer de concert et dans le cadre d'une relation privilégiée, pour faire face aux tentatives visant à porter atteinte à la souveraineté et à l'intégrité territoriale du Royaume du Maroc, ainsi qu'aux attaques contre le Bahreïn et les Émirats Arabes Unis... ».

Par Amyne Asmlal
Le 10/04/2022 à 20h33