Réunion "cruciale" pour le nouveau projet de résolution américain, dont l'examen est prévu ce lundi 22 avril au niveau des ambassadeurs du Groupe des amis du Sahara (Etats-Unis, France, Grande-Bretagne, Espagne et Russie).
La semestrialité du mandat de la Minurso, que Washington veut reconduire pour la troisième fois consécutive, constitue le principal point d'achoppement de ces discussions, la France étant farouchement opposée au maintien de l'écourtement dudit mandat à six mois seulement, au lieu d'une année supplémentaire.
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L'ambassadeur de la France à l'ONU, François Delattre, en a déjà annoncé la couleur en affirmant que le maintien de la semestrialité du mandat de la Minurso n'a plus de sens dès lors que l'objectif de départ derrière son initiation a été atteint, à savoir le retour des parties à la table des discussions, bloquées depuis mars 2012.
Les quatre parties (Maroc-Algérie, polisario et Mauritanie) ont bel et bien participé aux deux rounds de pourparlers qui se sont tenus à Genève, la première fois, les 5 et 6 décembre 2018, et la seconde fois, les 22 et 23 mars 2019. Et ce n'est pas tout! Les quatre parties ont répondu favorablement à l'invitation formulée par Horst Köhler, à l'issue du second round, le 23 mars dernier, pour la tenue d'un troisième round (en juin prochain dans la capitale suisse).
Autre point inscrit à l'ordre du jour de cette réunion, le volet des droits de l'Homme. "Le nouveau projet de résolution, ne prévoit aucune recommandation concernant l'élargissement du mandat de la Minurso au monitoring des droits de l'Homme", précise une source diplomatique contactée par le360. Il faut rappeler que ladite recommadation avait été présentée en 2013 par les Etats-Unis, qui ont dû rétropédaler sur cette initiative face à la vive opposition du Maroc et de la France.
Néanmoins, l'ONU restera saisie de cette question via le canal du Conseil des droits de l'Homme (CDH).
S'agissant du nouveau processus de dialogue engagé début décembre 2018, il est prévu que les Quinze appellent les quatre parties à "entrer dans le vif du sujet", après deux rounds de "warming" dudit processus bloqué depuis mars 2012, à travers la discussion de la dimension régionale du conflit, la nécessité de la redynamisation de la construction maghrébine, et, last but not least, le rétablissement des mesures de confiance, entre autres la relance de l'échange de visites entre familles sahraouies de part et d'autre de la frontière.
Aux dernières nouvelles, l'on apprend qu'une autre réunion sera tenue mercredi 24 avril par le groupe des amis du Sahara, au niveua cette fois des experts.