Le glas a-t-il sonné pour l'émissaire de l'ex-SG de l'ONU, Christopher Ross? Selon des informations recueillies par le360, Ross, ancien ambassadeur des Etats-Unis à Alger, ne se rend plus au siège de l'ONU à New York, où il dispose d'un bureau et de collaborateurs dûment désignés pour l'aider à accomplir ses tâches de facilitateur des négociations sur le dossier saharien.
Lire aussi : Minurso: Ross brandit la menace d’une guerre pour faire pression sur le Conseil de sécurité
Ce constat est dressé par nos sources à l'ONU alors que Christopher Ross, désavoué par Rabat en 2013 pour sa partialité flagrante dans le conflit saharien, n'a pas donné de ses nouvelles depuis la sortie scandaleuse début mars à Tindouf de son patron, Ban Ki-moon, pour décréter, au mépris de l'article 100 de la Charte de l'ONU l'astreignant au devoir de neutralité et d'objectivité, que le Sahara était "un territoire occupé"!
Lire aussi : Sahara: pourquoi Christopher Ross doit démissionner
Nommé en 2009 par Ban Ki-moon en tant que nouvel émissaire pour le Sahara, en remplacement du diplomate néerlandais Peter van Walsum, Christopher Ross s'est illustré non seulement par sa partialité en faveur de la partie adverse, Alger et Polisario compris, mais aussi par son inefficacité, sachant que le processus de "réunions informelles" qu'il a mis en place avec les parties en conflit s'est soldé par un échec retentissant. Pire encore, la situation s'est dangereusement détériorée sous son mandat, et plus encore sous les deux longs mandats de son patron Ban Ki-moon.
Avec l'arrivée d'un nouveau sécrétaire général l'ONU, en l'occurence Antonio Guterres, réputé pour sa compétence dans la gestion de crises et sa maîtrise du dossier saharien (acquise du temps où il officiait à la tête du Haut-commissariat aux réfugiés), nombre d'observateurs s'attendent à ce qu'un nouveau médiateur soit nommé, en remplacement de Christopher Ross, dont les liaisons dangeureuses avec Alger et le Polisario ne sont plus à démontrer.