Le secrétariat général du gouvernement a reconnu indirectement, suite aux nombreuses plaintes qui lui ont été adressées par des sociétés, écartées sans raison des marchés publics, qu’il y a un favoritisme dans l’attribution de certains marchés publics. En tout cas, il reconnaît que les règles de passation des marchés publics ne sont pas sainement respectées.
L’exemple édifiant à cet égard est;celui patron de société de travaux publics, récemment surpris par les motifs que lui a opposés le ministère de l’Équipement, suite au rejet de son dossier de soumissionnement à la construction d’une route rurale, alors que son offre était la moins disante.
Il a ainsi adressé un courrier à la Commission nationale des commandes publiques (CNCP) relevant du secrétariat général du gouvernement, pour se plaindre, selon des informations rapportées par le quotidien arabophone Al Akhbar, dans son édition du lundi 26 juin, « de la violation des règles de la concurrence loyale ».
Il a également ajouté que le ministère a considéré, « sans la moindre raison, que son offre était insuffisante pour mener à bien ledit projet selon les conditions exigées par l’appel d’offres du marché public en question ».
Dans sa réponse à cette plainte, la Commission nationale des commandes publiques a donné raison au plaignant en affirmant que non seulement ladite société écartée a déjà réalisé des marchés similaires quasiment selon la même offre de prix bas, mais que d’autres offres moins disantes ont été également retenues par le passé pour la réalisation d’objets d’appels d’offres du même genre.
La CNCP a ainsi rejeté les justificatifs avancés par la commission locale des marchés dans son rapport, dont l’argument, selon lequel l’offre de prix de la société plaignante était anormalement trop basse, ne tient pas la route.