Pour relancer la croissance, il faut une paix sociale durant les cinq ans à venir, a-t-il déclaré lors d'une rencontre tenue à Casablanca avec des économistes RNIstes et des chefs d'entreprises dont ceux de la CGEM.
Salaheddine Mezouar a mis en garde à cette occasion contre une stagnation économique qui risquerait, si elle persistait lors des cinq prochaines années, de déboucher sur de fâcheuses conséquences sociales.
"Maintenir le cap avec une croissance de seulement 3% lors des cinq prochaines années équivaudrait à le payer cher socialement. Il s'agit d'enjeux liés à la stabilité du pays", a martelé le chef du RNI devant un demi-millier de personnes ayant pris d’assaut la salle de conférence d’un grand palace de la Métropole.
"Il faut relancer et dynamiser la croissance en plaçant le futur quinquennat sous l'impératif de l'essor économique loin des joutes politiciennes creuses et stériles", a averti le chef du parti de la Colombe lors de cette rencontre à laquelle a participé notamment le SG de l'UMT (Union marocaine du travail) Miloudi Moukharik que Mezouar a qualifié de "compagnon de route".
Pour Salaheddine Mezouar, le RNI a une stratégie économique basée sur au moins sept mesures prioritaires à savoir la mise en place d'un pacte social, la construction d'un pacte de croissance forte et durable, la relance de l'investissement pour booster la demande, la priorité à l'emploi des jeunes -40% des chômeurs sont des jeunes dans le milieu urbain-, ainsi qu'une forte contribution dans la mise en œuvre de la régionalisation avancée.
"Le prochain gouvernement doit s'attaquer à ces chantiers dès la première année de son mandat.
Il serait difficile de rattraper le coche, si le prochain gouvernement n'exécute pas cette stratégie dès sa première année d’entrée en fonction", a mis en garde le patron des bleus.
A noter par ailleurs, que le chef du RNI a décidé de ne pas se porter candidat aux élections législatives du 7 octobre, selon son entourage.