RNI: Mezouar dénonce les tentatives d'intimidation de certains partis

Salaheddine Mezouar, ministre des Affaires étrangères et de la coopération.

Salaheddine Mezouar, ministre des Affaires étrangères et de la coopération. . DR

Revue de presseKiosque360. Salaheddine Mezouar affirme que le RNI ne se laissera pas intimider par les partis qui font pression sur lui. De même, il a expliqué qu’il n’existait aucune main invisible souhaitant garder le contrôle sur la scène politique.

Le 30/06/2016 à 21h59

Salaheddine Mezouar tire à nouveau sur le PJD. Lors d’une rencontre organisée mercredi, à Casablanca, et dédiée à la présentation de son programme économique aux hommes d’affaires, Mezouar a expliqué que le Maroc avait besoin de renforcer les bases du dialogue car la manière avec laquelle sont menées les négociations politiques représente un danger pour l’expérience démocratique naissante.«Il a ainsi révélé l’existence de parties qui ne veulent pas de discussions sérieuses, honnêtes et ouvertes», rapporte Akhbar Al Yaoum dans son numéro de ce vendredi 1er juillet.

Interdire le débat n’est plus une pratique de l’Etat, mais celle de certains partis politiques. Cela n’a cependant pas l’air d’inquiéter outre mesure le chef du Rassemblement national des indépendants. «Mezouar a promis de ne pas céder aux pressions que le RNI ne manquera pas de subir», souligne en effet le journal.

Pour le chef de file du RNI, les hommes d’affaires présents à la rencontre partagent cette volonté de débattre de tous les sujets, spécialement ceux qui ont un intérêt pour le développement économique du pays.

Par ailleurs, Mezouar a affirmé que les accusations portées par certains partis politiques qui ont pour objectif de déstabiliser le travail de l’actuel gouvernement ne sont pas fondées, rappelant que, «lorsqu’il était ministre, il avait réussi à accomplir toutes ses missions, en dépit des entraves».Ainsi, il a attribué à son parti le mérite d’avoir épargné au Maroc une crise en 2013 lorsqu’il a rejoint le gouvernement de l’époque. «Nous n’avons rien en commun avec le PJD, mais nous avons accepté de rejoindre le gouvernement car le pays avait fait appel à nous», précise Mezouar, cité par le journal.

Selon Mezouar, il n’est plus question de suivre le modèle classique de coalition où les ministres ont besoin de plusieurs mois pour comprendre et organiser leurs priorités. «Notre modèle actuel comprend des décisions et actions que nous pouvons exécuter en huit jours seulement. Il n’est plus utile de gaspiller du temps dans des discussions sans fin», a-t-il ajouté.

De son côté, Moulay Hafid Elalamy a critiqué les discussions, débats et discours politiques orientés vers les personnes. «Aujourd’hui, des sujets tels que "qui a serré la main de qui", "qui a dit bonjour à qui" sont devenus le principal souci du gouvernement.»

Par Abdelhafid Lagzouli
Le 30/06/2016 à 21h59