Dans son édition datée du 19 au 21 août, le quotidien arabophone Al Ahdath Al Maghribia a consacré son éditorial, à la célébration des fêtes de la Révolution du roi et du peuple (20 août) et celle de la jeunesse (21 août), qui fête les jeunes générations du pays, son développement et sa modernisation continue. Sous le titre «Une révolution et une fête», l’éditorialiste d’Al Ahdath écrit que «dans ce pays, le roi et le peuple ont une révolution, alors que la jeunesse du pays a une fête».
C’est ce que nous rappellent les 20 et 21 août de chaque année, deux étapes historiques qui, au-délà du festif, sont l’occasion d’un moment d’arrêt, non seulement pour réfléchir sur leur symbolique, mais aussi pour faire une lecture raisonnable du passé, évaluer concrètement le présent et tracer les perspectives d’avenir.
Pour ce qui est de la première fête, celle de la révolution du Roi et du peuple, il s’agit, écrit Al Ahdath, d’un évènement «sans pareil, pour ne pas dire unique en son genre à travers le monde». Car il reflète la fermeté d’un roi, Mohammed Ben Youssef (Mohammed V), qui a refusé les marchandages avec le colonisateur en exigeant l’indépendance pure et simple de son pays.
Malgré la déportation de la famille royale en 1953 vers le lointain Madagascar et la désignation de «sultans» de pacotille aux ordres du colon français, le peuple marocain a refusé que soit coupé le lien séculaire de fidélité qui le lie à sa dynastie, légitimée aussi bien par l’histoire, que par la religion et l’hagiographie.
C’est ce lien indéfectible qui a surpris le colonisateur français, ayant compris qu’il n’y a d’autre solution que de mettre fin au protectorat et se plier à la revendication unifiée d’indépendance exprimée par le roi et le peuple marocain dans son ensemble. A partir de là, la France et le monde entier, écrit encore Al Ahdath, ont saisi à sa juste valeur ce qui fait la force de la nation marocaine, où le roi et le peuple parlent d’une même voix et ne respirent que par l’amour partagé de leur pays. Cela a toujours été l’ADN du Maroc, et il le restera pour toujours.
Pour ce qui est de la seconde fête, celle de la jeunesse qui marque l’anniversaire du roi Mohammed VI, elle n’est pas non plus dénuée d’une forte symbolique, car la jeunesse signifie la relève qui assure la continuité de la nation marocaine.
Avec cette fête, le Maroc envoie un message clair au reste du monde, pour lui montrer qu’à travers cette célébration, il est l’un des rares pays qui croit en la jeunesse et donc en l’avenir. Là, conclut Al Ahdath, réside le caractère civilisationnel profondément ancré et toujours renouvelé du royaume du Maroc, qui n’a d’égal que la profondeur des racines de l’arbre généalogique de ses rois.