Révision des listes électorales: la participation menacée par les dysfonctionnements de la plateforme numérique

Un électeur glisse son bulletin de vote dans une urne. (Photo d'illustration)

Revue de presseLes faibles taux d’inscription sur les listes électorales et de participation aux échéances électorales ne dépendent pas uniquement du gré des citoyennes et des citoyens. Des obstacles techniques y contribuent également, à l’image de la plateforme numérique dédiée à la révision et aux inscriptions sur les listes électorales, souvent hors service. Les détails dans cette revue de presse tirée du quotidien Assabah.

Le 25/12/2025 à 20h34

Des experts en gouvernance numérique et territoriale appellent à accorder d’urgence la plus grande attention au faible rendement de la plateforme dédiée à l’inscription des citoyennes et citoyens sur les listes électorales. Ces experts soulignent l’importance primordiale de cette question, non seulement parce qu’il s’agit d’un droit constitutionnel et politique, mais aussi parce que l’inscription sur les listes électorales relève avant tout du droit de vote, du droit à la citoyenneté et du droit à la participation à la gestion des affaires publiques.

Dans son édition du vendredi 26 décembre, le quotidien Assabah a donné la parole à l’expert en gouvernance numérique et intelligence territoriale, Anouar Koria, qui a déclaré que «la plateforme numérique dédiée à l’inscription sur les listes électorales connaît des pannes techniques répétitives, la rendant hors service de temps à autre». Cette situation affecte naturellement le rythme des inscriptions sur les listes électorales, «portant ainsi atteinte à un droit citoyen fondamental».

Koria explique que «ces pannes, même si elles ne résultent probablement pas d’un acte délibéré ou de mauvaise foi, sont techniquement inacceptables. Elles laissent penser qu’il existe un dysfonctionnement structurel ou un laxisme en matière de protection et de maintenance de cette plateforme stratégique, voire de souveraineté». En effet, ajoute Assabah, «l’inscription sur les listes électorales est un droit constitutionnel reconnu à chaque citoyen et une responsabilité institutionnelle sur laquelle le ministère de tutelle doit veiller scrupuleusement». Ce dernier est tenu de mettre en place une équipe de techniciens professionnels et compétents, disponibles en permanence, afin de prévenir toute panne technique ou de la réparer rapidement, pour assurer la continuité de ce service public et permettre aux citoyens de s’inscrire sur les listes électorales en temps voulu. Mieux encore, cette plateforme numérique contient déjà de nombreuses données personnelles que le ministère de tutelle doit impérativement protéger.

Assabah rappelle que «l’inscription sur les listes électorales, particulièrement celle des jeunes, est primordiale à cette étape sensible que traverse actuellement le modèle démocratique marocain voulu par le roi, comme l’a souligné la réunion du Conseil des ministres du 19 octobre dernier». À la suite de cette réunion, des signaux forts et sans équivoque ont été lancés pour répondre aux attentes de la jeunesse marocaine, invitée une nouvelle fois à exercer pleinement son droit de participer à la gestion des affaires publiques, dans le cadre du renforcement du modèle de bonne gouvernance territoriale.

Assabah conclut que l’inscription sur les listes électorales est une exigence de la majorité des Marocains, à laquelle toute majorité gouvernementale, quelle que soit sa composition, doit répondre. Il en va de l’intérêt du Maroc et de la confiance dans son processus démocratique.

Par La Rédaction
Le 25/12/2025 à 20h34