Les parlementaires du Parti Authenticité et Modernité (PAM) ne chôment pas, malgré le blocage que vit la scène politique. Après avoir tranché sur la procédure juridique qui leur permettra de restituer à la Trésorerie générale les indemnités qui leur ont été versées pour les trois mois où le Parlement était inactif, ils s’attaquent à la finalisation de la proposition de loi relative à la retraite des parlementaires. En effet, Al Ahdath Al Maghribia affirme, dans son édition du mardi 7 février, que la vision du PAM pour le système de retraite des parlementaires est désormais finalisée. Ainsi, le parti propose un régime de retraite commun pour les deux Chambres du Parlement dont les pensions ne seront versées que lorsque l’ex-parlementaire aura atteint l’âge légal de la retraite.
La proposition de loi du PAM fixe les cotisations des parlementaires à 2.900 dirhams par mois, à condition que ces cotisations soient revues à la hausse à chaque fois que les réserves du régime atteindront un niveau couvrant un an de pensions. Dans la vision du parti du Tracteur, la cotisation étatique sera supprimée et le régime devra s’autofinancer grâce aux cotisations et aux recettes des placements.
S’agissant de la pension, le quotidien décortique la proposition du parti d’Ilyas El Omari et révèle qu’elle sera fixée à 1.000 dirhams par mois pour chaque année législative. Un parlementaire ayant terminé son mandat touchera ainsi 5.000 dirhams par mois. Celui qui n’arrive pas au bout de son mandat aura une pension proportionnelle au nombre d’années d'activité. Les membres du PAM apportent une précision de taille: les parlementaires qui ne bouclent pas deux ans de travail parlementaire et ne sont pas réélus n’auront droit à aucune retraite. En revanche, il pourront récupérer leurs cotisations.