Le projet de loi relatif à la liquidation des régimes de retraites des parlementaires, notamment le volet concernant les conseillers, a été de nouveau reporté par la Commission des finances et du développement économique à la première Chambre du Parlement.
Le report a été décidé suite à la position du groupe parlementaire du Parti authenticité et modernité (PAM), qui s’est opposé énergiquement à l’adoption de ladite loi dans sa version actuelle. En effet, le PAM a refusé la validation du projet permettant aux conseillers de récupérer leur cotisation multipliée par le nombre d’années de leurs mandats, celle du Parlement versée au nom de l’Etat et les intérêts des placements des réserves de la fameuse caisse par le système gérant leur régime de retraite.
Selon le quotidien Al Ahdath Al Maghribia qui rapporte l’information dans son édition du jeudi 22 avril, le PAM a proposé l’amendement de l’article 4 du projet de la loi en question. Selon cet amendement, les conseillers ne récupéreront que la valeur de leur cotisation multipliée par le nombre d’années de leurs mandats et les intérêts de leurs placements durant cette période. Quant à la cotisation du Parlement versée au nom de l’Etat et les intérêts des placements des réserves de la fameuse caisse par le système gérant leur régime de retraite, le PAM a proposé d’orienter cette somme vers le Fonds spécial pour la gestion de la pandémie du Coronavirus.
La proposition du PAM a donc été décisive pour renvoyer le projet et demander aux autres groupes parlementaires d’apporter leurs amendements. Ces régimes de retraites sont divisés en deux: l’un concerne les retraites des conseillers de la deuxième Chambre et l’autre régit celles des députés de la première Chambre du Parlement. Le premier est encore solvable jusqu’en 2022, tandis que le second est totalement en faillite depuis l’année 2017. Et c’est le projet concernant la retraite des conseillers qui suscite des polémiques.