La Chambre des représentants, dont les instances viennent d’être constituées, a adopté à l'unanimité, mercredi à Rabat, le projet de loi N° 01.17 portant approbation de l'Acte constitutif de l’Union africaine (UA) et les deux protocoles annexes. De même; la Commission des Affaires étrangères avait adopté ce projet de loi à l’unanimité. C’est donc sous le signe du parfait consensus que ce processus a été mené de bout en bout, souligne le quotidien Akhbar Al Yaoum dans son édition du jeudi 19 janvier.
Le journal, qui cite des sources parlementaires, affirme que, lors d'une conférence des présidents (président de la Chambre, présidents des commissions et chefs de groupes parlementaires) tenue ce mardi, il avait été décidé que chaque groupe parlementaire serait limité, lors des débats, à une seule et unique intervention afin d'accélérer le processus d’adoption du projet.
La présentation du ministre des Affaires étrangères, Salaheddine Mezouar, a mis l’accent, affirme le journal, sur certains points de l'Acte constitutif de l’UA. Ainsi, le ministre a rappelé que l'un des objectifs de l’UA était de «réaliser une plus grande unité et solidarité entre les pays et peuples africains et d'accélérer l’intégration politique et socio-économique du continent». La présentation du ministre s’est également focalisée sur certains amendements à cet Acte fondateur, adoptés dans le cadre du protocole d’Addis-Abeba, en 2003. Parmi ces amendements, «l’interdiction faite à tout Etat membre d’autoriser l’utilisation de son territoire comme base de subversion contre un autre Etat membre».
Salaheddine Mezouar était accompagné, au moment de la présentation de ce projet de loi, du ministre délégué Nacer Bourita. Les travaux de la Commission se sont déroulés à huis clos, sur une décision du secrétaire général de la Chambre, affirme le journal. Avant d’entamer le débat sur le texte, la Commission, présidée par Mohamed Yatime, du PJD, a d’abord mis en place son bureau dirigeant.
Au sortir de la réunion, les députés se sont abstenus de toute déclaration. Cependant, le ministre des Affaires étrangères a affirmé à la presse que les débats avaient été très positifs, «du fait qu’il existe une conviction commune pour ce qui est de la question nationale et de la dimension africaine du Maroc».