Le dialogue social au point mort depuis plusieurs mois, reprendra mardi 10 février. Les centrales syndicales les plus représentatives ont répondu à l’appel du chef du gouvernement, Abdelilah Benkirane, de s’asseoir autour de la table des négociations.
Dans son édition du samedi-dimanche (7-8 janvier), Assabah croit savoir que l’accord du 26 avril 2011, signé avec le gouvernement Abbas El Fassi, et ayant toujours été la pomme de la discorde, sera à l’ordre du jour.
«Les responsables des syndicats ont confirmé que l’invitation qu’ils avaient reçue comprend l’application des points de l’accord du 26 avril, qui restent à mettre en œuvre, en plus de la réforme du système des retraites et du régime des pensions civiles», indique le journal.
Des observateurs avancent que l’acceptation par le gouvernement d’aborder avec les patrons des syndicats l’accord du 26 avril, est due à l’amélioration de la situation économique du pays durant les derniers mois. En revanche, d’autres estiment que les partis de la majorité veulent absorber le mécontentement d’une grande frange de la population à cause des «décisions impopulaires» du gouvernement, de peur d’être sanctionnés lors des prochaines élections.
Le plus important, relève Assabah, est que l’Union générale des travailleurs du Maroc (UGTM), proche du parti de l’Istiqlal et la Fédération démocratique du travail (FDT), proche de l’Union socialiste des forces populaires (USFP), ont accepté de prendre part à ce nouveau round du dialogue social. Les trois autres syndicats formant un front uni, à savoir l’Union marocaine du travail (UMT), la Confédération démocratique du travail (CDT) et la Fédération démocratique du travail (FDT), ont été les premiers à répondre à l’appel de Benkirane.
Pour autant, il n’est pas sûr que ce nouveau round de dialogue social soit une sinécure. Tant, on le sait depuis l’avènement du gouvernement Benkirane, chaque partie campe sur ses positions.
Y aura-t-il cette fois des concessions de part et d’autre ?
Wait and see.